Après un samedi très agité sur les Champs-Elysées, une nouvelle journée de mobilisation serait prévue le samedi 1er décembre prochain, tandis qu’Emmanuel Macron devrait annoncer des mesures ce mardi.
Rien ne fera reculer les gilets jaunes, visiblement. Sur Facebook, un nouvel appel à manifester massivement dans les rues de la capitale a été lancé hier sur Facebook, pour le samedi 1er décembre. Un événement qui comptabilise déjà plus de 26 000 participants et plus de 116 000 personnes intéressées.
Seulement voilà, derrière cet élan de contestation, les heurts survenus ce samedi sur les Champs-Elysées laissent planer le doute sur la tenue de cette troisième grande manifestation intitulée audacieusement : « Acte 3, Macron démission ! ». Parmi leurs principales revendications: plus de pouvoirs d’achats et la suppression des taxes sur les carburants.
Attendu au tournant, Emmanuel Macron a prévu d’annoncer plusieurs mesures pour tenter de calmer la colère, ce mardi 27 novembre. Déjà, le projet de loi « mobilités » présenté aujourd’hui par Elisabeth Borne, la ministre des Transports, prévoit de renoncer à l’installation des péages urbains ainsi qu’à la mise en place de la taxe poids lourds.
À voir si tout cela aura le don d’apaiser la colère des gilets jaunes, entre ceux qui restent déterminés à suivre leur mobilisation et ceux qui préfèreraient que le mouvement se structure pour éviter les débordements. Des débordements qu’aimeraient aussi éviter les personnes à l’origine de l’appel à manifester le 1er décembre : « Il faudra faire ça proprement. Aucune casse et 5 millions de Français dans la rue » est-il écrit sur la page de l’événement. En effet, une chose est certaine, les gilets jaunes sont même divisés entre eux suite aux incidents survenus sur les Champs-Elysées samedi.
Interrogé par Le Parisien, Benjamin Cauchy, porte-parole des Gilets jaunes en région toulousaine, a, de son côté, nié la tenue d’une manifestation le 1er décembre : « Je suis en relation avec d’autres initiateurs du mouvement. Nous démentons formellement cet appel. Nous verrons ce que nous ferons en fonction de ce que dira Emmanuel Macron mardi » a-t-il précisé avant d’avertir la population sur les instigateurs de ce nouvelle date : « Je ne connais pas les gens qui ont créé cette page mais on est sur de la manipulation, de la récupération, je sais pas si c’est d’extrême droite ou d’extrême gauche ».
Même ton prudent chez Eric Drouet, porte-parole du mouvement en Seine-et-Marne : « Je vous confirme qu’un nouveau rendez-vous a été créé, pas par nous, mais il existe bien ». Idem pour Laëtitia Dewalle, représentante du Val d’Oise, qui assure n’être « au courant de rien ».
Pour ne pas « se mettre la population à dos », les instigateurs du 1er décembre envisagent même un service de sécurité, les gilets rouges, pour éviter tout débordements. Pour rappel, ce samedi 24 novembre, la manifestation a découlé sur 103 interpellations, dont 101 gardes à vue, et 24 personnes, dont 5 chez les forces de l’ordre, ont été blessées.
Un appel à prendre avec des pincettes donc !