Dans son nouveau doodle, Google rend hommage à la botaniste Jeanne Barret. Cette dernière est la première femme avoir fait le tour du monde… travestie en homme !
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Cette exploratrice française est née le 27 juillet 1740 à La Comelle en Saône-et-loire. À l’âge de 27 ans, Jeanne Barret embarque avec le navigateur explorateur Bougainville pour son long voyage autour du monde.
Un destin extraordinaire
Plus jeune, la jeune femme travaille comme gouvernante pour le fils d'un médecin et botaniste, Philibert de Commerson. C’est grâce à lui qu’elle monte sur le navire de Bougainville.
À cette époque, les femmes ne pouvaient pas intégrer l’équipage d’un navire. La jeune botaniste décide de se déguiser en homme pour faire partie du voyage.
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Pour ce faire, elle se bande la poitrine, se coupe les cheveux et porte des vêtements amples. Pour ne pas éveiller les soupçons, Jeanne Barret adopte un nouveau patronyme : Jean Baré. Sur le navire, elle se fait passer pour l’assistant de Commerson. Seul ce dernier est au courant de la supercherie. La frégate La Boudeuse quitte alors Brest le 5 décembre 1766.
La supercherie révélée
Durant leur voyage autour du monde, Philibert de Commerson et son assistante recherchent ensemble de nouvelles espèces de plantes.
À Tahiti, la véritable identité de Jeanne Barret est révélée au grand jour : « à peine Baret eut mis pierre à terre que les Tahitiens l'entourent, crient que c'est une femme et veulent les honneurs de l’île ».
Conséquence : Commerson et Jeanne sont débarqués ensemble sur l'île de France, l'actuelle île Maurice, où ils sont accueillis par le botaniste Pierre Poivre.
Cinq ans plus tard, Philibert de Commerson décède et la jeune femme se retrouve sans ressources. Elle décide alors d’ouvrir un cabaret à Port-Louis. Entre-temps, elle épouse Jean Dubernat, un officier de marine français.
Le retour en France
En 1775, le couple décide de rentrer en France, bouclant ainsi le tour du monde. À bord du navire, Jeanne ramène 30 caisses de plantes contenant plus de 5000 espèces, dont 3000 sont inconnues en métropole. Toutes sont destinées pour le Jardin du roi.
En 1785, le navigateur Bougainville plaide pour qu’elle reçoive une pension royale, qu’elle obtiendra de Louis XVI qui la nomme alors « femme extraordinaire ».
Jeanne s’est éteinte le 5 août 1807.