Un chef d’entreprise français a décidé d’entreprendre une opération de dépollution sur l’un des plus hauts sommets du monde, le Makalu.
« Les déchets, ça me fait gerber ». Luc Boisnard est un chef d’entreprise et un homme engagé, originaire de Louverné (Pays de la Loire). Et Il ne supporte pas le moindre déchet laissé par terre. Cet amoureux de la nature a décidé de nettoyer le Makalu, le 5ème plus haut sommet du monde, situé dans l’Himalaya. Ce féru d’alpinisme va grimper plus de 8400 mètres afin de l’atteindre, une expédition musclée mais nécessaire d’après lui.
Le Makalu. Crédit Photo: Google images
Son expédition est prévue pour début avril. Accompagné d’une équipe de dizaine de sherpas (peuple originaire du Tibet), Luc Boisnard prévoit de redescendre entre trois à cinq tonnes de déchets, des chiffres qui font froid dans le dos. Les ordures seront d’abord transportées dans des sacs à dos de 30 kilos. Les débris seront ensuite triés avant d’être chargés à dos de yack et seront renvoyés plus bas dans la vallée. Les déchets sont principalement abandonnés par des randonneurs peu soucieux de préserver la planète. On y retrouve des bidons, des ficelles, de vieux piolets, tentes, duvets et des conserves.
Mont Everest. Crédit Photo: NAMGYAL SHERPA / AFP
Afin d’être au meilleur de sa forme, Luc Boisnard est soumis à une préparation physique et mentale herculéenne. Il fait également des réserves musculaires mais aussi de masse grasse. L’homme âgé d’une quarantaine d’années va passer près de deux mois à plus de 4000 mètres, il risque de perdre beaucoup de poids.
En 2010, Luc Boisnard avait réalisé une expédition similaire sur l’Everest. Après cette opération, il a écrit un livre Altitudes, sous-titré Ascensions d’un alpiniste et chef d’entreprise engagé. Dedans, nous pouvons y trouver des conseils pratiques et le récit de l’aventure, celle de la première campagne française de dépollution de l’Everest.
Ce chef d’entreprise est également à la tête d’une association de kayak. Il organise chaque année une opération de dépollution de la rivière, située près de chez lui : « il n’y a malheureusement pas besoin d’aller aussi loin que sur l’Everest ou le Makalu pour constater le problème ».
Un volontaire pose sur un amas de déchets, sur un sentier du mont Everest, lors d'une opération de nettoyage en 2011. Crédit Photo: CATERS NEWS AGENCY / SIPA
Pour rappel, l'Everest est considéré comme la poubelle du monde. Le plus haut sommet du monde est menacé par la pollution qui s’accroît d’année en année. Une situation problématique qui ne cause pas de soucis aux alpinistes qui laissent, pour la plupart, leurs déchets derrière eux.