Ce duo franco-britannique sillonne la France pour ramasser déchets et masques chirurgicaux. Partis de Marseille le 1er octobre, Frédéric Munsch et Edmund Platt termineront leur grand nettoyage samedi 28 novembre à Paris.
Au premier plan Edmund et au second Frédéric. Crédit : Le Bien Public.
C’est un ambitieux voyage de 880 km qu'ont entrepris ceux qui se prénomment « le sanglier marseillais » et « l’escargot anglais ». Frédéric et Edmund parcourent la France depuis près de deux mois afin de ramasser les masques chirurgicaux à usage unique, mais aussi les déchets, qui pullulent dans nos rues.
Un voyage de 880km à travers la France
Depuis la crise sanitaire, la pollution des masques dans les rues est alarmante. D’après les dernières estimations de l’ONU « 75% des masques jetables risquent de se retrouver dans la mer ou les décharges ». Une triste conséquence à laquelle, et à leur hauteur, les deux compères franglais tentent de remédier.
« Quand les gens pensent que jeter un masque, ça n’est rien, nous, on leur met sous le nez la somme de tous ces masques », explique Frédéric à l’AFP. Chaque jour et dans toutes les villes par lesquelles Frédéric et Edmund sont de passage, une quantité astronomique de masques est ramassée. « À la fin, ça fait des bouquets entiers [...], poursuit Frédéric. On arrive à l’entrée des villes, on en a des tas, des centaines, des milliers même ! ».
Après huit semaines de marche à travers la France, le « sanglier marseillais » et « l’escargot anglais » arrivent au terme de leur mission.
Frédéric et Edmund sillonnent la France. Crédit : Euronews.
Ce voyage ambitieux d’explorateurs a germé dans la tête de Edmund : suivre la ligne TGV Marseille-Paris afin d’y ramasser le plus de masques possible. Fondateur de l’association « 1 Déchet par jour », qui lutte contre la pollution plastique, Edmund explique : « On s’intéresse aux masques, parce que c’est le déchet de l’année ». L’amende en cours pour un masque jeté par terre est actuellement de 135 euros en France.
« Cette marche, c’est vraiment pour sensibiliser et rencontrer le maximum de gens, poursuit Edmund. On les invite plutôt à choisir des masques en coton réutilisables. Moi j’aime la France et les Français, mais quand c’est écrit ‘masque jetable’ ça ne veut pas dire ‘masque à jeter par terre’ », rappelle Edmund très justement.
Malheureusement, cette mauvaise pratique continue. Le duo d’amis a ramassé près de 4000 masques pendant son périple. Malgré tout, Frédéric et Edmund retiennent leurs échanges courtois et amicaux avec la population : « les gens sont hyper accueillant », ajoute Frédéric. Edmund conclut sur un message positif : « Ce que nous aimerions que les gens fassent, c’est tout simplement ralentir un peu et arrêter de jeter autant. Chaque fois que vous ramassez un déchet, c’est comme si vous faisiez un câlin et que vous donniez un petit coup de bonheur à la planète ».
Frédéric et Edmund sont attendus dans la journée de samedi 28 novembre dans la capitale pour la fin de leur joli parcours.
Les quelques masques parmi les 4000 ramassés. Crédit : Radio France Thierry Boulant.
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