Aux États-Unis, des paléontologues ont révélé, dans une publication, avoir découvert une nouvelle espèce de dinosaure qui aurait vécu il y a 77 millions d’années.
Voilà une découverte qui va ravir les férus de paléontologie. Dans le parc national du Grand Staricase-Escalante National Monument, situé dans l’Utah (États-Unis), des paléontologues ont découvert des ossements correspondant à une espèce de dinosaure qui était encore inconnue à ce jour et qui aurait vécu sur Terre il y a 77 millions d’années.
Cette découverte, qui a fait l’objet d’une publication dans la revue américaine PLOS One, a étonné plus d’un spécialiste puisqu’il est très rare de trouver des fossiles de cette famille de dinosaures dans cette région des États-Unis comme le souligne Patrick O’Connor, professeur à l’université de l’Ohio et co-auteur de la découverte : « Même dans des endroits comme le nord-ouest américain, où un travail important de fouilles a été effectué ces 150 dernières années, on trouve encore de nouvelles espèces inconnues de la science. »
La famille à laquelle appartient cette découverte serait celle des Ceratopsides, qui est composée de deux groupes : les cératopsinés (ou chasmosaurines, dont le plus célèbre représentant est le tricératops) et les centrosaurines. L’espèce découverte ferait partie de ce deuxième groupe et fut baptisée Machairoceratops cronusi.
Herbivore, il devait mesurer entre six à huit mètres de long et peser une à deux tonnes. Son existence a été estimée à la période du Crétacé, c’est-à-dire entre -145,5 à -65,5 millions d’années, et il aurait évolué dans une partie de l’Amérique du Nord appelée Laramidie. Cette région se situait à l’ouest d’une mer qui divisait en deux le continent nord-américain.
Le crâne fossilisé retrouvé dans le sud de cette région est différent des autres dinosaures de la même famille, retrouvés dans le nord. Dès lors, les scientifiques supposent que ces espèces ont évolué séparément, formant deux sous-groupes ayant connu des évolutions différentes.
« Le Machairoceratops est unique parmi les Centrosaurines car il possédait également deux grandes cornes recourbées vers le bas situées derrière la tête et qui faisaient partie de la carapace osseuse protectrice de son cou. » explique Erik Lund, scientifique de l’université de l’Ohio et principal auteur de la découverte.
Si cette découverte a été révélée il y a quelques jours seulement, cela fait en réalité une dizaine d’années qu’elle a commencé comme le précise Patrick O’Connor auprès du Huffington Post américain : « Les premières parties du specimen ont été découverts à la surface en 2006, mais les fouilles ont été complétées plus tard, en 2007 et 2009. Ensuite, le processus pour reconstituer minutieusement le squelette en laboratoire a pris deux années de plus ».
Un travail de longue haleine qui valait bien tout ce temps puisque cette découverte redonne un nouveau souffle à la paléontologie.
Incroyable découverte, n’est-ce pas ?