Hier matin, une aire de jeux à Annecy fut le théâtre d’une effroyable attaque au couteau d’un homme qui a blessé six personnes. Sur son parcours, il a dû batailler avec un jeune homme muni d’un sac à dos, qui a permis de neutraliser l’assaillant.
Cette matinée du jeudi 8 juin 2023 a tourné au cauchemar pour les parents présents, qui ont vu leurs enfants être attaqués par un homme armé d’un couteau dans un aire de jeux à Annecy. Quatre enfants et un adulte sont en “état d’urgence absolue”, tandis que quatre autres enfants font aussi partie des victimes blessées.
Crédit photo : Capture d'écran Twitter
Dans sa frénésie, l’individu a ensuite été fortement ralenti par l’intervention d’un jeune homme qui se promenait dans le secteur, comme on peut le voir dans différentes vidéos sorties sur les réseaux sociaux.
Muni d’un sac à dos, Henri effectuait une traversée des cathédrales de France, à pieds, quand il a assisté aux différentes attaques. Il s'est alors confronté à l’assaillant, le contrant à plusieurs reprises et le frappant avec son sac. Il s'est ensuite mis à sa poursuite jusqu’à ce que l’assaillant soit interpellé par la police.
Sorti de son affrontement sans aucune blessure, Henri est devenu, en l’espace de quelques heures, le “héros au sac à dos”. Une notoriété qui l’a amené à être interviewé par plusieurs médias d’informations, de BFMTV à CNews, en passant par RTL et TF1.
“J’ai débranché le cerveau et j’ai agi par instinct”
“Je n’étais pas là par hasard, sur mon chemin des cathédrales. J’ai vraiment agi instinctivement. Je n’ai pas réfléchi, pour moi, c’était impossible de rester là à ne rien faire. J’ai agi comme un Français devrait agir, c’est-à-dire que j’ai suivi mon instinct et j’ai tout fait pour protéger le plus faible”, s’est-il exprimé sur CNews ce matin.
Crédit photo : CNews
Sur LCI, il précise ce qu’il a vécu au moment d’intervenir : “Quand j’ai vu que c’était une véritable agression au couteau, j’ai débranché le cerveau et j’ai agi par instinct. Il y avait une véritable rage de ne pas laisser l’assaillant faire”. Son but était de “limiter les dégâts et secourir les enfants”, même s’il avait “peur pour sa vie”.
Il se souvient aussi avoir affronté “un homme complètement fou, habité par quelque chose de très mauvais”. Quant à son sac à dos, l’ayant rendu célèbre, il explique avoir agi “avec ce que j’avais sous la main, donc mon gros sac à dos de vingt kilos sur le dos, mon autre de six à la main”. Cumulés, les deux sacs du héros n’ont pas été de trop.
S’il ne veut pas être considéré comme un héros, Henri aura au moins l’occasion de rencontrer le président de la République, qui se déplace aujourd’hui à Annecy. Son principal souci reste tout de même de savoir si toutes les victimes pourront se rétablir.