Deux scientifiques britanniques ont révélé la réelle identité du célèbre tueur en série Jack l’Éventreur grâce à un travail approfondi basé sur des fragments d’ADN et des tests génétiques.
Plus de 130 ans après avoir terrorisé Londres, Jack l’Éventreur a enfin été démasqué avec une certitude scientifique. Bon, s’il semble bien trop tard pour le voir pourrir à l’ombre, le mystère sur le tueur en série le plus énigmatique de l’histoire criminelle est enfin terminé.
Jari Louhaleinen, scientifique à l’université de Liverpool, et David Miller, scientifique à l’université de Leeds, travaillent sur l’identification du « tueur du Whitechapel » depuis 2007 à partir de fragments d’ADN et de tests génétiques. Ils ont publié les résultats de leurs travaux dans la revue Journal of Forensic Sciences, dans lesquels ils confirment l’identité de celui qui était déjà le principal suspect de l’époque: un certain Aaron Kosminksi, barbier et émigré polonais, âgé de 23 ans.
Pour en arriver à établir l’identité du tueur, ils se sont basés sur le châle retrouvé par les enquêteurs dans la nuit du 30 septembre 1888, sur le corps de Catherine Eddowes, la quatrième victime. En l’analysant, ils ont découvert du sang et du sperme dont ils ont extrait les ADN mitochondrial, c’est-à-dire l’ADN hérité de la mère.
Ils ont ainsi procédé à des tests génétiques sur les descendants vivants connus du principal suspect de Scotland Yard, Aaron Kosminski. La comparaison ADN a permis de révéler que la police avait vu juste à l’époque, elle qui s’était résolue à le relâcher, faute de preuves.
En 2014, le détective privé Russell Edwards avait mené sa propre enquête et avait sorti un livre « Jack l’Éventreur démasqué » dans lequel il confirmait également qu’Aaron Kosminski était bien le célèbre tueur.
En 1888, entre fin août et début novembre, l’homme se surnommait lui-même « Jack The Ripper » dans des lettres qu’il écrivait à la police, après chacun de ses crimes. Il avait égorgé et éventré cinq prostituées dans un quartier de Whitechapel à Londres, systématique dans la pénombre de la nuit où il pouvait dissimuler plus facilement son visage.
À l’époque des faits, si Scotland Yard le considérait comme le principal suspect, le manque de preuves ne leur a jamais permis de l’incriminer. Aaron Kosminski souffrait visiblement de paranoïa et d’hallucinations selon l’entité judiciaire britannique. Il est mort en 1919, interné dans un asile, deux ans après avoir agressé sa sœur avec un couteau…