On a appris ce mardi avec stupeur qu’un ours avait été abattu dans les Pyrénées !
C’est la ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne, qui l’a annoncé sur Twitter, photos macabres à l’appui.
« Un ours a été découvert aujourd’hui en Ariège, abattu par balles. L’ours est une espèce protégée, cet acte est illégal et profondément condamnable. La préfète s’est rendue sur place. L’État va porter plainte », a ainsi écrit l’ancienne présidente de la RATP.
Un ours a été découvert aujourd’hui en Ariège, abattu par balles. L’ours est une espèce protégée, cet acte est illégal et profondément condamnable. La préfète s’est rendue sur place. L’Etat va porter plainte. pic.twitter.com/tlMPzmsvyf
— Elisabeth BORNE (@Elisabeth_Borne) June 9, 2020
« Personne n’a le droit de supprimer un ours, c’est inconcevable. C’est une espèce protégée »
La dépouille sans vie de l’animal a été retrouvée criblée de balles dans une zone de haute Montagne, située sur la commune d’Aulus-les-Bains, à proximité de la station de ski de Guzet.
Il s’agit du deuxième incident du genre dans la région après la mort, encore inexpliquée, de Cachou, un ours mâle né en 2015 dont le cadavre avait été retrouvé dans le Val d’Aran (Espagne) au mois d’avril.
La préfecture a indiqué qu’une enquête avait été ouverte par le procureur de Foix.
« Personne n’a le droit de supprimer un ours dans les Pyrénées, c’est inconcevable. C’est une espèce protégée », s’est insurgé Alain Reynes, directeur de l’association Pays de l’ours, qui milite pour la présence ursine dans la région.
« Bien entendu, (nous) les associations allons également déposer plainte et faire tout ce qui est en notre pouvoir pour retrouver les responsables et le faire condamner », a poursuivi l’intéressé.
Si aucune piste n’est pour l’instant privilégiée, celle d’un éleveur en colère qui se serait fait justice n’est pas écartée par les enquêteurs.
Il faut savoir que depuis sa réintroduction dans les Pyrénées en 1991, l’ours est une source de tensions entre ceux qui militent pour sa survie et les éleveurs locaux, dont le bétail est attaqué par l’animal.
Selon des chiffres officiels émanant d’une consultation publique, les ours auraient tué 1 173 animaux et détruit 36 ruches en 2019.