Un recordman d'apnée publie un cri de détresse dans les eaux profondes pour sensibiliser aux menaces de la surpêche

L’étrange son entendu par l’apnéiste français Guillaume Néry lors d’une plongée et relayé plusieurs heures après sur les réseaux sociaux était en réalité fabriqué de toutes pièces pour sensibiliser contre la surpêche.

« Étrange son entendu hier après-midi lors d’une plongée. Jamais entendu ça. Une idée de ce que ça pourrait être ? », voilà ce qu’avait formulé sur Twitter l’apnéiste français Guillaume Néry, mercredi 3 avril.

Une interrogation qui a très vite intrigué les internautes, nombreux à suivre les vidéos exceptionnelles du champion tricolore. « Ça fait flipper ! » ont répondu un certain nombre d’entre eux après avoir écouté la séquence. D’autres ont spéculé : « Un monstre ? » ; « un sous-marin ? » ; « une baleine ou un orque cherchant son petit en hurlant à la mort ne m’étonnerait pas ».

Il s’agissait en réalité d’un montage, finement préparé par l’ONG Sea Shepherd, en coopération avec Guillaume Néry, pour sensibiliser aux menaces qui pèsent sur la biodiversité marine à cause de la surpêche. Le quadruple recordman du monde, qui a déjà frôlé la mort, a révélé la supercherie le lendemain sur Twitter.

Une vidéo un peu plus longue qui détaille les coulisses de ce coup de com’ parfaitement réussi. L’ONG, Sea Shepherd France qui lutte pour protéger les océans a en réalité créé ce cri de détresse à partir de 30 sons d’animaux agonisants, images de dauphins et baleines massacrés à l’appui.

L’ONG change ainsi de stratégie face à l’ampleur de la situation, plus qu’alarmante. En août 2017, l’organisation écologiste avait annoncé renoncer à sa campagne annuelle de harcèlement des baleiniers japonais dans le Grand Sud, reconnaissant ses propres limites face à la puissance maritime nippone.

Engagée depuis 2012 dans de spectaculaires opérations en haute mer pour empêcher les navires japonais de chasser la baleine, Sea Shepherd regrettait qu’avec leurs moyens technologiques, les baleiniers savaient désormais où se trouvaient ses navires écologiques et pouvaient les éviter.

Ce n’est pas pour autant que l’ONG a abandonné ses opérations en mer, à l’image de leur traque, ce mois-ci, des bateaux de pêche capturant des dauphins dans le golfe de Gascogne.

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