« Deux expériences ont été menées pour déterminer l’étendue des réactions des chats domestiques aux signaux émotionnels humains » ont écrit les chercheurs.
@giphy
Dans un premier temps, des chats ont été confrontés à des expressions (de joie et de colère) humaines. Une première expérience mise en place autant avec leurs maîtres, des personnes de leur entourage, qu’avec des inconnus.
Dans un second temps, les chercheurs ont cherché à vérifier la réaction des chats soumis à un échange vocal direct entre deux personnes. Ces conversations étaient clairement marquées émotionnellement parlant : de manière positive ou négative. Le constat est sans appel, les matous comprennent très bien ce qu’il se passe, ce qu’il se dégage des expressions et intonations. Et ce qu’il faut noter, c’est que le positif entraîne le positif (ronronnement, tentative de venir chercher des caresses et câlins), tout comme le négatif incite à l’éloignement du chat.
Mais notez que le chat n’a pas d’affection particulière pour son maître. Les résultats de l’étude montrent qu’il réagit de la même manière face à un inconnu.
La réaction de votre chat (d’intérieur) à vos agissements humains ne serait en aucun cas preuve d’une empathie ou d’un quelconque amour à votre égard. Mais plutôt une assimilation, un apprentissage opéré à votre contact : le chat comprend qu’il existe des situations où il peut venir quémander un « quelque chose » ou pas.
@giphy
Et ne soyez pas étonné de l’égoïsme de votre matou ou de tout autre chat : l’égoïsme est inscrit dans leurs gènes.
Lorsque l’homme s’est sédentarisé et qu’il a commencé à cultiver il y a 9000 ans, il a fait le constat que le chat sauvage était utile afin de protéger les stocks de grains des rongeurs. Il a donc commencé à le nourrir afin de le garder à proximité. Les chats les plus dociles (ceux qui présentaient les gènes de docilité et les gènes qui les poussaient à chercher une récompense alimentaire) ont donc commencé à fréquenter les humains, et à se reproduire, continuant à favoriser ces gènes qu’on retrouve aujourd’hui majoritairement chez les chats domestiques.
Les chats ont conservé tous les gènes qui leur permettent d’être indépendants : la capacité à détecter les mouvements de leurs proies, un estomac solide, la vision de nuit, contrairement aux chiens (domestiqués bien plus tôt) qui ont perdu ces aptitudes. Les premiers ont donc gardé leur indépendance, les seconds l’ont biologiquement perdu.
@giphy
Ce qui a beaucoup joué, c’est cet impact de l’homme sur le croisement des races. Un processus entamé très tôt avec les chiens (notamment pour la chasse) qui n’a vraiment débuté avec les chats qu’il y a seulement deux siècles environ.
Au risque de vous décevoir, il faudra sans doute encore attendre plusieurs millénaires avant que votre chat ne vous attende impatiemment tous les soirs devant la porte, emplie de bonnes intentions.