À 43 ans, Laurel Hubbard devient la première transgenre à recevoir le prix d'athlète de l'année

L'haltérophile néo-zélandaise Laurel Hubbard a été désignée sportive de l'année par l'Université d'Otago. Ce titre lui a été décerné par l'université basée à Dunedin, sur l'île du sud de la Nouvelle-Zélande, lors de la remise des prix Blues. Elle est la première lauréate transgenre de ce prix, qui célèbre la grandeur du sport depuis 113 ans.

Crédit : Reuters

Laurel Hubbard, 43 ans, est devenue la première femme ouvertement transgenre à participer à une épreuve en solo aux Jeux olympiques après sa qualification en début de l’année pour l'haltérophilie féminine des plus de 87 kg aux jeux de Tokyo. L'athlète originaire de Queenstown n'a pas réussi à faire un lever réussi à l'arraché et a été éliminée de l'épreuve.

Lors d’une interview accordée au Otago Daily Times, elle a déclaré être « reconnaissante pour tout le soutien et la gentillesse reçus du personnel enseignant et des étudiants de l'université d'Otago. » Pour n’importe quel athlète et peu importe sa discipline, il est presque impossible d’être performant et d’atteindre le niveau olympique sans l'encouragement de ses amis, de sa famille et de ses fans, d’où l’importance de cet accompagnement sans faille.

« Cette récompense appartient à tous ceux qui ont fait partie de mon parcours olympique » a confié Laurel Hubbard, qui après avoir été la première femme transgenre à prendre part à une épreuve en solo aux Jeux olympiques, devient également la première sportive transgenre dans l’histoire à obtenir un prix d’athlète de l’année. Elle, qui a effectué sa transition en 2012, s'est qualifiée pour les Jeux olympiques après que le Comité international olympique a modifié ses règles pour permettre aux femmes de concourir si leur taux de testostérone est inférieur à un certain seuil.

Dans la foulée de cette décision, elle avait publié une déclaration pour remercier le Comité International Olympique pour son geste d’inclusivité. « Je considère les Jeux olympiques comme une célébration mondiale de nos espoirs, de nos idéaux et de nos valeurs et je tiens à remercier le CIO pour son engagement à rendre le sport inclusif et accessible à tous » avait-elle dit à cette occasion. Laurel Hubbard, fille de l'ancien maire d'Auckland, Dick Hubbard, a représenté la Nouvelle-Zélande en tant qu'athlète masculine junior dès l’âge de 20 ans avant d'effectuer sa transition il y a neuf ans.

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Le parcours atypique d’une championne transgenre

Elle a également fait savoir qu'elle s'était mise à l'haltérophilie lorsqu'elle était enfant car à l’époque, c’était la seule manière pour elle de paraître plus masculine, avant que la pression de vivre comme un homme ne devienne trop forte pour elle. Elle a fait une pause de 16 ans dans ce sport, avant d'étonner le monde entier en 2017 lorsqu'elle est revenue, remportant deux médailles d'argent aux championnats du monde dans la catégorie des 90 kg en Californie en 2017. Ce jour-là, elle avait déclaré en toute humilité : « je ne suis pas ici pour changer le monde. Je veux juste être moi et faire ce que je fais. »

En tout cas, un grand bravo à elle d'avoir réussi à s'assumer telle qu'elle est. Aujourd'hui, Laurel Hubbard est un exemple d'épanouissement personnel. Qu’en pensez-vous ?

Source : Daily Mail
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