C’est une vidéo au message fort et poignant, réalisée par Maïwenn, que nous a livré lundi 28 septembre la Fondation 30 millions d’amis. Ce très court métrage de deux minutes reprend le slogan de l'association sur l'abandon des animaux, qui peut entraîner à leur euthanasie, donc à leur peine de mort.
Chaque année, 52 000 animaux domestiques sont abandonnés en France. Crédit : Sergio Foto/ Shutterstock
« Avec le confinement et la crise sanitaire, les adoptions ont ralenti dans les refuges. Surchargés, ils ne peuvent pas toujours recueillir les animaux abandonnés retrouvés par la fourrière », précise dans son communiqué la Fondation 30 millions d'amis. Cette année encore plus, le nombre d’animaux abandonnés a bondi. La faute à la crise de coronavirus. En 2019, ils étaient 52 000 animaux domestiques à avoir été abandonnés selon un rapport de l’I-Cad, chargée par le ministère de l’Agriculture d’identifier les animaux domestiques.
Les chiffres de cette année devraient être publiés dans quelque temps.
Les Innocents condamnés à la peine de mort
Si les campagnes anti-abandon sont nombreuses, la dernière en date est particulièrement bien réussie. Avec l’appui de la cinéaste Maïwenn, qui réalise ce court-métrage intitulé Les Innocents, la vidéo souligne un point juste. « La cour vous condamne à la peine de mort », rétorque un juge à l’accusé… un chien.
Alors que le chien est jugé pour avoir été abandonné, le juge délivre la sentence inévitable qui attend tout animal dans les refuges : la peine de mort. « [...] Les animaux amenés en fourrière et non réclamés par leur maître à l’issue du délai légal de garde de huit jours risquent la mort », rappelle la Fondation 30 millions d’amis.
Les talents de cinéaste de Maïwenn mettent ici en scène toute l’ironie qui attend ces animaux « fidèle[s] à [leur] famille » et qui ont « donn[é] toute [leur] affection » mais qui sont condamnés au pire. « En France, la peine de mort n’existe plus », se termine la vidéo avant de dévoiler l’animal et d’ajouter « sauf pour les innocents ».
Une conclusion triste et poignante qui traduit le sort injuste qui attend ces compagnons domestiques près de 52 000 fois chaque année en France.