Alors que l’été austral vient de s’achever dans l’hémisphère sud, l’Australie nous apprend une bien triste nouvelle.
La Grande Barrière de Corail a ainsi connu son pire épisode de blanchissement de coraux durant la saison estivale.
Ce phénomène, en partie dû au réchauffement climatique, menace ni plus ni moins la survie du plus grand récif corallien au monde, classé au Patrimoine mondial de l’Unesco.
C’est le professeur Terry Hugues, pensionnaire de l’Université James Cook (Queensland), qui l’a récemment annoncé, en dévoilant les résultats d’une vaste étude.
Cette dernière met ainsi en lumière le fait que la Grande Barrière, longue de 2 300 km, a connu ces derniers mois un nouvel épisode de blanchissement – le troisième en cinq ans – en raison des températures élevées des eaux.
« Pour la première fois, des phénomènes graves de blanchissement ont été observés »
« Nous avons passé en revue 1 036 récifs depuis les airs au cours de la deuxième quinzaine de mars 2020 pour mesurer l’importance et la gravité du blanchissement des coraux » et « pour la première fois, des phénomènes graves de blanchissement ont été observés dans les trois grandes régions de la Grande Barrière, le nord, le centre et d’importantes portions du secteur sud », a indiqué le professeur Hugues, au terme de ses recherches.
The Great Barrier Reef is experiencing its third coral bleaching event in five years. The 2020 bleaching is severe, and more widespread than earlier events.https://t.co/v7fVpo7Ywd pic.twitter.com/st7Jev8eeD
— James Cook Uni (@jcu) April 6, 2020
La chaleur environnante demeure le principal responsable de ce phénomène. Il faut savoir que la température de l’eau dans cette zone a atteint, en mars 2020, un seuil record qui n’avait encore jamais été approché depuis les débuts des relevés en 1900.
Si le réchauffement climatique représente la principale menace pour la survie de la Grande Barrière, les ruissellements agricoles, le développement économique et la présence accrue de l’acanthaster pourpre – étoile de mer rongeuse de coraux - dans les eaux sont autant de facteurs aggravants.
Le premier épisode du genre avait eu lieu en 1998. Depuis, les scientifiques n’ont de cesse d’alerter sur l’augmentation de la fréquence des blanchissements qui coïncident avec la hausse des températures des eaux.