Les Sages ont rejeté le recours de la Ligue de protection des oiseaux qui souhaitait interdire la chasse à la glu, validant ainsi cette pratique dans la région PACA.
C’est un revers pour les associations de défense des animaux ! Le 28 décembre dernier, le Conseil d’État a validé la pratique de la chasse à la glu dans les départements des Alpes-de-Haute-Provence, des Alpes-Maritimes, des Bouches-du-Rhône, du Var et du Vaucluse.
Cette pratique traditionnelle, qui consiste à appliquer de la colle sur les branches et brindilles des arbres afin de capturer de petits oiseaux - essentiellement des grives et des merles -, était pourtant vivement contestée, notamment par la Ligue de protection des oiseaux (LPO), présidée par Allain Bougrain-Dubourg, qui avait déposé un recours. En vain !
#Chasse à la #glu.
— Alain M (@EchoCit) 2 janvier 2019
Voilà ce que le Conseil d'Etat a #validé
Selon Eric Camoin, pdt de l'asso des chasses traditionnelles, «la chasse à la glu est sélective et les #oiseaux ne sont ni abîmés ni maltraités»#LPO pic.twitter.com/0bZv7Jfsd0
Pour jouir des pleurs de l'oiseau.
— Doc Marcel (@DocMarcel1) 3 janvier 2019
Pour la capture mettez la glu sur la branche, nettoyez l'oiseau convoité avec de l'essence (pour les indésirable agissez comme bon vous semble).
Enfin encagez l'oiseau et écoutez le pleurer.
Le Conseil d'État valide la chasse à la glu. pic.twitter.com/XMDUFy8Gbd
@FdeRugy est pr la chasse à la glu du coup ou pas ? pic.twitter.com/PicZidZVte
— mathieu (@mathieurek) 2 janvier 2019
« Jouer à coller des oiseaux, c’est dépassé (…) cette pratique n'est pas sélective »
Loin de s’avouer vaincue, la LPO envisage désormais de saisir la Cour européenne de justice car il en va de l’avenir des populations volatiles, selon elle. « Les oiseaux sont fragiles. Les manipuler pour les dégager de la glu, les nettoyer avec de l'essence F4 a des conséquences. Nous avons plusieurs exemples d’espèces protégées tuées. Donc, très clairement, cette pratique n'est pas sélective », s’insurge ainsi Yves Vérilhac, le directeur général de l’association.
« Sous prétexte de tradition, on ne peut pas faire n'importe quoi. La biodiversité est en chute libre : -30% sur les oiseaux des champs. Jouer à coller des oiseaux, c'est dépassé », ajoute l’intéressé qui se veut toutefois optimiste quant à une issue positive, à terme : « On peut se donner rendez-vous dans cinq ans : la chasse à la glu sera finie », veut-il croire.
« Une victoire contre les mensonges et l’idéologie »
En revanche, le discours est évidemment différent du côté des chasseurs. Ainsi, l’Association de défense des chasses traditionnelles à la grive (ANDCTG) se félicite de la décision prise par les Sages du Conseil.
« C'est surtout une victoire contre les mensonges et l'idéologie. Ils (les opposants ndlr) disent sans arrêt que la chasse à la glu n'est pas sélective, que les oiseaux sont abîmés et maltraités : c'est complètement faux ! Les oiseaux sont attrapés, nettoyés et ils vivent très longtemps en volière. Si nous voulons que l'oiseau chante, il faut qu'il soit entretenu », assure de son côté le président de l’ANDCTG, Eric Camoin, au micro de France Bleu.
« Qu'on ne nous raconte pas de blagues : il faut que ça s'arrête. Le Conseil d'État vient de dire stop. C'est rejeté encore une fois », surenchérit-il.