Un syndicat de police appelle ses adhérents à une grève des PV, le 17 novembre, jour de la mobilisation contre la hausse du carburant.
À mesure que se rapproche le 17 novembre, date à laquelle doit se tenir le blocage des routes à l’initiative des « gilets jaunes », la contestation contre la hausse des prix du carburant ne cesse de s’amplifier et nombreux sont ceux qui se joignent au mouvement par solidarité.
Dernier « ralliement » en date et pas des moindres, celui d’un syndicat de… police. Oui, vous avez bien lu ! Des policiers appellent ainsi leurs collègues à observer une grève des contraventions, le 17 novembre prochain, en soutien de la grogne des automobilistes.
« Avant d’être policiers, nous sommes des citoyens »
Une journée sans PV pour être solidaire avec ceux qui prendront part aux blocages. Tel est le souhait, pour le moins inattendu, du syndicat de Police SGP-FO, lequel a fait part mercredi de sa colère, appelant chacun de ses sympathisants à ne pas verbaliser les manifestants.
#Carburants@UNITESGPPOLICE annonce une journée sans PV le 17 novembre, en solidarité avec les gilets jaunes.
— News&Compagnie BFMTV (@NathalieLevyNC) 7 novembre 2018
Le 17 novembre, la journée de la colère ?
On en parle à partir de 21h30 avec @BrunoBonnellOff @jllacapelle et @JeudyBruno #NewsAndCo @BFMTV pic.twitter.com/ln38sM9cKq
Interrogé sur la question, le porte-parole du syndicat, Yves Lefebvre, s’en est expliqué à l'antenne de BFM TV. « Avant d’être policiers, nous sommes des citoyens, des hommes et des femmes et nous subissons, comme tous les salariés du public et du privé, cette baisse du pouvoir d’achat », a-t-il d’abord déclaré.
« On nous parle de rapprochement police-population donc nous, Unité SGP-Police, disons : « Banco ». On se rapproche de la population et on est solidaires de nos concitoyens. Le 17 novembre, ce sera zéro PV pour les adhérents Unité SGP-Police », a conclu le leader syndical.
Pour rappel, la journée de mobilisation prévue pour le 17 novembre est une conséquence directe du mécontentement des automobilistes contre la hausse du carburant mais aussi, plus largement, de l’hostilité grandissante à l’égard du gouvernement. En l’espace d’un an, le prix du diesel à la pompe a augmenté de 23 % conte 15% pour l’essence .