Si les gilets jaunes sont sur le pont de la contestation depuis plusieurs semaines, il n’a fallu qu’une journée de protestation aux policiers pour avoir le droit à une revalorisation de leurs salaires.
Dans la soirée du mercredi 19 décembre, les trois principaux syndicats policiers (Alliance, Unité-SGP Police-FO et l’Unsa) ont annoncé avoir trouvé un accord avec le ministère de l’Intérieur après six heures de négociations.
Satisfaits de cet accord, les syndicats policiers estiment avoir obtenu ce qu’ils étaient venus chercher. En pleine crise des gilets jaunes, les forces de l’ordre se retrouvent en première ligne face à une population qui gronde. Épuisés par la situation, ils avaient alors lancé leur propre mouvement de contestation sous la bannière des #GyrosBleus.
Ainsi, l’accord prévoit une augmentation mensuelle moyenne de 120 euros entre le 1er janvier 2019 et le 1er janvier 2020 pour les policiers en début de carrière, tandis qu’une augmentation entre 120 euros et 150 euros sont prévus pour les échelons plus élevés. Dès le 1er janvier 2019, une première partie de l’augmentation à hauteur de 40 euros a été fixée, puis elle évoluera à partir du 1er juillet prochain.
Par ailleurs, Christophe Castaner a aussi promis de payer les 275 millions d’euros que l’Etat doit aux policiers au titre des heures supplémentaires impayées depuis des dizaines d’années.
Selon Jean-Claude Delage, secrétaire général d’Alliance Police, cet accord est « avancée conséquente pour les gradés et gardiens de la paix sur leur pouvoir d’achat ». Un accord nécessaire, notamment pour le gouvernement, qui n’était clairement pas dans une position de force en pleine crise des gilets jaunes. Se mettre les forces police à dos n’aurait pas été la plus sage des manœuvres.