Près de 100 000 animaux de compagnies sont abandonnés chaque année en France. Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture, a annoncé ce dimanche 20 décembre son plan pour lutter contre l’achat impulsif et faire baisser le nombre d’abandons, dans un entretien avec Le Parisien.
« Un animal n’est ni un produit ni un jouet », rappelle le ministre à l’approche de Noël. Le gouvernement souhaite que les acheteurs prennent conscience de leurs devoirs vis-à-vis de leur futur animal de compagnie. Plusieurs décisions vont être prises : un certificat pour les personnes adoptant un animal, l’interdiction de ventes ambulantes, une charte avec Leboncoin...
Crédit : Ne lâchez pas le chien quand vous partez en vacances ! / Shutterstock
Un certificat de sensibilisation
Tous les ans, ce sont environ 100 000 animaux de compagnie, en particulier des chiens et des chats, qui se retrouvent abandonnés. « 750 000 chiens et chats sont officiellement vendus ou adoptés chaque année en France et l'on assiste malheureusement souvent à ce que l'on appelle des adoptions ou des achats impulsifs », explique Julien Denormandie.
Pour combattre ce phénomène et rappeler la responsabilité des propriétaires, le gouvernement compte mettre en place un « certificat de sensibilisation obligatoire pour tout adoptant ou acheteur ». Une façon de prendre conscience des nombreux devoirs qu’implique l’adoption d’un animal.
Crédit : Des petits chatons dans une cage pour héberger des animaux sans abri / Shutterstock
Le document précisera tout ce qui découle d’une adoption, c’est-à-dire l’obligation de soins, de vaccination, la nécessité de sortir son animal et le coût financier. Il pourra être signé auprès d’un refuge, d’un élevage, d’une animalerie ou encore d’un vétérinaire. Une proposition de loi comprenant cette mesure sera discutée le 26 janvier à l’Assemblée, pour une mise en œuvre courant 2021.
L’encadrement des ventes sur Leboncoin
Une charte d’encadrement va être signée ce lundi avec la plateforme Leboncoin et visera à dissocier les animaux des biens de consommation. Un chiot avait été classé comme un jouet et provoqué la fureur des internautes, souligne Le Parisien, et qui a poussé le gouvernement à agir.
Crédit : Chien à la fourrière / Shutterstock
La plateforme de vente en ligne obligera les vendeurs à indiquer un certain nombre d’éléments concernant l’animal, dont l’âge, la méthode d’identification, le numéro d’identification, etc.