Dans un entretien accordé à Ouest-France ce samedi 31 août, Anne Hidalgo, maire de Paris, a confirmé son intention d’abaisser la limitation de vitesse à 50 km/h sur le périphérique de la capitale. Une mesure qui devrait être effective dès le mois d’octobre mais le bras de fer avec l’État et la région d’île-de-France est loin d’être fini.
Baissera, baissera pas ? La limitation de vitesse sur le périphérique de Paris continue de susciter un énorme débat entre les différentes parties. Seule contre tous, Anne Hidalgo, maire de Paris, a réaffirmé sa volonté de réduire cette limitation à 50 km/h dès le mois d’octobre auprès de Ouest-France.
À l’origine, cette mesure entrait dans le cadre du Plan Climat 2024-2030. Pour l’édile parisienne, il s’agit avant tout d’une “mesure de santé publique pour les 500 000 personnes qui vivent aux abords du périphérique”. Seulement voilà, l’État ne semble pas aller dans le sens d’Anne Hidalgo, qui s’oppose à cette mesure.
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Le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, estime que la mesure doit avoir son approbation, ce que conteste la maire. De son côté, Othman Nasrou, vice-président LR de la région île-de-France, dénonce “une décision idéologique, à marche forcée, qui ne produira pas les résultats escomptés” qui a été “prise sans aucune étude d’impact ni concertation”.
Ce dernier souligne que 80% des usagers du périphérique n’habitent pas Paris et que 40% des trajets se font sans entrer sur Paris, pour celles et ceux qui l’empruntent seulement de porte à porte, allant de banlieue à banlieue dans la première couronne. Ainsi, il estime qu’Anne Hidalgo ne peut pas être seule décisionnaire des mesures entourant concernant le périphérique.
Une voie olympique maintenue pour le covoiturage ?
Outre la limite de vitesse, l’autre sujet qui fait débat est celui concernant la pérennisation de la voie dédiée aux Jeux Olympiques de Paris 2024. En effet, la mairie de Paris souhaite y maintenir une “voie de covoiturage qui sera réservée aux taxis, aux particuliers qui circuleraient à plusieurs et aux transports en commun”. Une décision “qui n’a aucun sens” pour Othman Nasrou.
À l’heure actuelle, et jusqu’au 11 septembre, date de la fin des Jeux Paralympiques de Paris 2024, ce sont 185 kilomètres de voie à Paris et en île-de-France qui sont concernées. Or, là encore, la décision de maintenir ces voies olympiques sera du ressort de l’État.
Sur X, le groupe d’opposition Changer Paris a développé des arguments pour protester contre ces deux mesures.
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L’organisme dénonce notamment l’absence totale d’étude d’impact sur les conséquences du passage de la limitation de vitesse à 50 km/h sur le périphérique. En outre, il dénonce que les Franciliens et Parisiens ont rejeté la pérennisation d’une voie de covoiturage.
Visiblement, Anne Hidalgo compte bien aller au bout de ses volontés, déclarant qu’elle assumera toutes les responsabilités de ses décisions.