De jour en jour, l’avenir du continent Arctique s’assombrit à cause du réchauffement climatique. Pour une équipe de scientifiques, il faut la sauver à tout prix et leur projet semble être la seule solution viable.
À l’heure actuelle, la sonnette d’alarme ne cesse d’être tirée concernant la situation de la banquise du continent arctique. L’été dernier, la région a enregistré ses records de hautes températures (plus de 20 degrés) et sa disparition est prédite pour l’été 2030. Et pour le moment, on ne peut compter que sur la réduction des émissions de gaz à effets de serre et la réduction de la production d’énergies fossiles pour sauver la mise.
Or, facile est de constater que la situation climatique ne s’améliore pas. Ainsi, une équipe de scientifiques s’est penchée sur la mise en place d’un projet incroyable, très ambitieux et aussi très coûteux, afin de changer la donne.
Présenté dans la revue « Earth’s Future », le projet consisterait grossièrement à recongeler les eaux de l’Arctique pour reformer et consolider la banquise. Pour permettre cela, il faudrait installer près de 10 millions de pompes tout autour du continent arctique. Ces pompes fonctionneraient grâce à l’énergie du vent et auront pour fonction de pomper l’eau à la surface pour qu’elle gèle en hiver et fonde moins rapidement l’été.
Selon leurs calculs, cela permettrait de rajouter près d’un mètre d’épaisseur de glace supplémentaire sur la banquise, afin de gagner du temps pour la protéger du réchauffement climatique : « Une glace plus épaisse signifierait une glace plus pérenne. Ce qui veut dire que le danger de voir toute la mer de glace disparaître de l’Arctique durant l’été serait réduit de manière significative » explique Steven Desch, l’un des scientifiques responsables du projet auprès de The Guardian.
Mais cette solution permettrait de gagner combien de temps ? Cela dépend du volume d’eau que l’on déplacera sur la glace. Selon eux, rajouter un mètre de glace en l’espace d’un an donnerait 17 années de plus à la banquise arctique…
Si le projet très viable, il n’en reste pas moins très coûteux et très compliqué à mettre en place. Déjà, il faut commencer par concevoir ces millions de pompes dont on parle. Chacune de ces pompes nécessite 10 000 kilos d’acier, alors pour 10 millions de pompes, il faudrait 10 millions de tonnes d’acier par an. Pour vous donner un ordre d’idée de l’immensité du projet, les États-Unis produisent 80 millions de tonnes par an.
Autre donnée de grande importance, c’est le coût potentiel du projet. Selon Steven Desch, ce projet coûterait la bagatelle de… 469,7 milliards d’euros ! Une somme énorme qui demanderait l’aide d’institutions internationales, de gouvernements mais aussi de mécènes milliardaires. Et au point où en est, toute idée réalisable est bonne à prendre !
Totalement fou ce projet, n’est-ce pas ?