Les activistes d’Anonymous, un groupe de hackeurs internationaux dont la réputation n’est plus à faire, ont encore frappé. En effet, ils ont affirmé avoir piraté 270 Go de donnés confidentielles appartenant à plus de 200 services de police à travers les États-Unis, dont le célèbre FBI.
Ces dernières ont été publiées en ligne le 19 juin dernier par le collectif Distributed Denials of Secrets (DDoSecrets), qui comme son nom l’indique, s’est spécialisé dans la révélation de secrets avec l’objectif de rendre la société plus transparente.
Crédit : ABC News
Un piratage informatique d’une envergure inédite
Dans les milliers de fichiers téléchargés illégalement par les Anonymous (l’organisation a revendiqué son action via un post sur Twitter, ndlr), on retrouve des e-mails, des vidéos, des rapports écrits et de nombreux enregistrements sonores. Cette opération baptisée « BlueLeaks » en référence à la couleur des uniformes de police est d’une envergure inédite. « C'est le plus grand piratage ayant visé les forces de l'ordre américaines. C'est un regard interne sans précédent sur les agences étatiques, locales et fédérales chargées de protéger le public, y compris dans la réponse du gouvernement au Covid-19 et aux manifestations liées à Black Lives Matter » a déclaré Emma Best, fondatrice de DDOSecrets à nos confrères de Wired.
Selon plusieurs sources, les hacktivistes masqués d'Anonymous auraient réussi à récupérer ces données et à organiser leur fuite en exploitant une faille dans le système de sécurité des serveurs de Netsential, l’entreprise dont le rôle est de stocker et centraliser les documents numériques des forces de l’ordre du pays. Un buzz dont les autorités se seraient sans doute bien passé, surtout avec le climat de tension qui règne dans la société américaine.
When we get new followers, the media is all over us, but when we release 270GB of internal police department and law enforcement data, the media is silent #Anonymous
— Anonymous (@YourAnonNews) June 23, 2020
Les documents rendus publics traitent de la période allant du mois d’aoûte 1996 jusqu’au 19 juin 2020, date présumée du piratage. Certains d’entre eux livres de nouvelles informations sur les méthodes de la police aux États-Unis. On y apprend notamment que le FBI a mis au point une surveillance des manifestations sur les réseaux sociaux, mais également que tous les messages anti-police qui y sont postés sont directement transmis aux polices locales.
Au plus niveau du gouvernement, cette nouvelle affaire de piratage informatique semble inquiéter. Par exemple, de nombreux élus ont regretté la mise en ligne d’informations extrêmement sensibles concernant les policiers comme leurs adresses et leurs numéros de téléphone.