Les députés ont voté ce jeudi une nouvelle taxe sur les boissons aromatisées à base de vin, comme le blanc pêche ou encore le rosé pamplemousse. Pour les fabricants, la coupe est pleine !
Déguster un verre de vin blanc pêche ou un rosé pamplemousse bien frais en terrasse vous coûtera désormais plus cher.
L’Assemblée a en effet adopté un nouvel amendement prévoyant de taxer ce type de boissons aromatisées, à base de vin, au grand désarroi des fabricants.
Selon le texte, les « vinipops » devraient être imposés à hauteur de 3 euros par décilitres d’alcool pur, contre 11 euros par décilitres pour les autres boissons.
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« Cet amendement vise à faire évoluer la taxation des «prémix» à base de vin, mais avec une taxation inférieure à celle des autres «prémix» », ont ainsi déclaré les élus signataires.
Ces derniers justifient cette décision au motif que ces boissons « extrêmement sucrées visent un public jeune ». Cette taxation aurait donc une motivation préventive.
Un argument que réfutent les fabricants, lesquels ont d’ailleurs tenu à rappeler, chiffres à l’appui, que les plus jeunes ne consommaient que très rarement ce type de boissons.
« Les vins d’apéritif sont peu alcoolisés et peu consommés par les jeunes, cette taxe ne prend absolument pas en compte les données de consommation », a ainsi déploré Aymeric de Brauvilé, président de la Fédération française des vins d’apéritif (FFVA).
Citant des chiffres de l’Institut Nielsen - spécialisé dans les études sur les modes de consommation -, la fédération affirme que les vins d’apéritifs sont consommés à 80 % par les plus de 35 ans.
En outre, la FFVA prévoit « un effet de report sur des produits plus alcoolisés » de la part des consommateurs, après l’application de cette taxe.