Lorsque vous préparez un voyage aux États-Unis, il faut remplir le formulaire de demande pour un visa, appelé ESTA. Désormais, une requête facultative a été rajoutée, vous demandant des informations sur votre activité sur les réseaux sociaux.
Dans le cadre de sa lutte contre le terrorisme, les États-Unis accentuent leur surveillance sur les étrangers qui viennent séjourner sur leur territoire. Ainsi, lorsque vous remplissez l’ESTA, le fameux formulaire de demande de visa, une nouvelle requête facultative a été ajoutée.
En effet, cette requête demande aux touristes de renseigner, s’ils le veulent bien, les informations liées à leurs réseaux sociaux. Cette demande, intitulée « Informations des médias sociaux », comprend un menu déroulant qui répertorie les différents réseaux sociaux comme Facebook, Google+, Instagram, LinkedIn, Twitter et YouTube. La requête ne demande que le nom d’utilisateur, ce qui laisse penser que seules les informations rendues publiques sur vos pages, seront accessibles pour la douane américaine.
Selon le site d’information américain Politico, les États-Unis chercheraient à repérer les individus ayant des liens avec des groupes terroristes. Cette requête a été ajoutée sur le formulaire électronique d’autorisation de voyage, l’ESTA, et concerne donc les 38 pays (dont la France) compris dans le programme d’exemption de visa.
Si cette requête reste optionnelle, cette nouvelle politique avait soulevé une polémique lors de sa proposition au mois de juin dernier. En effet, l’Internet Association, qui comprend notamment Google, Facebook, LinkedIn et Twitter, s’était jointe à l’Union américaine pour les libertés civiles (ACLU) afin de dénoncer les atteintes possibles à la liberté d’expression et au droit à la vie privée.
Maintenant que la mesure est effective, l’UCLA n’a pas apprécié que leurs inquiétudes ne soient pas prises en compte comme l’explique Michael W. Macleod-Ball, membre de l’antenne de Washington de l’association susmentionnée, auprès de Politico : « Il y a très peu de règles encadrant la façon dont ces informations sont recueillies, stockées, diffusées à d’autres structures, et il n’existe aucune directive sur la limitation de l’utilisation de ces informations par le gouvernement ».
C’est l’éternel débat entre la sécurité et la liberté. Une politique sécuritaire est-elle directement liberticide ? Rappelons que cette requête est facultative et rien ne vous oblige à renseigner vos réseaux sociaux, et que cela ne vous empêchera pas d’aller aux États-Unis.
Une mesure nécessaire, selon vous ?