Les spécialistes sont formels, les guépards doivent être changés de catégorie, en passant ainsi de d’animaux « en danger » à animaux « en voie de disparition ». Un label créé par l’International Union for Conservation of Nature, qui traduit l’urgence de la situation.
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Un problème d’environnement
Si le nombre de guépards a chuté si rapidement lors de ces 5 dernières années, c’est en grande partie à cause de la destruction de leur habitat. Récemment, plusieurs recherches ont affirmé que plus de 91% de l’espace où ils vivaient auparavant avait été supprimé. Résultat, seulement 50 spécimens subsistent en Asie, tandis que le reste se concentre en Afrique selon la très sérieuse revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS).
Au Zimbabwe, la population de guépard était de 170 en 2015, alors qu’en 1999, les félins étaient encore 1 200. Cette véritable hécatombe prouve bien que 16 ans suffisent à l’Homme pour causer des dommages irréversibles à l’écosystème qui l’entoure. Et lorsqu’on sait que le guépard, l’animal le plus rapide de la planète (des pointes jusqu’à 120 km/h, ndlr), a besoin d’un environnement d’au moins 250 kilomètres carrés pour vivre et pérenniser sa descendance, il y a comme un hic.
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« Le système des zones protégées de type réserves naturelles est sans doute insuffisant pour faire survivre l’espèce sur le long terme. Les scientifiques estiment que ces endroits concernent 2 360 guépards sur les 7 100 encore vivants, trop peu pour garantir avec assurance la pérennité de l’espèce » explique un membre de la Zoological Society of London, une ONG dont le but est d’étudier et de protéger les animaux.