Un mois après l'abaissement de la vitesse à 80 km/h (autrefois 90 km/h) sur les routes secondaires qui ne disposent pas de séparation centrale en France, le 1er juillet, vient l'heure des premiers bilans. Et les nouvelles ne sont pas réjouissantes pour les automobilistes puisque le nombre de flashs a été multiplié par deux en juillet par rapport à l'année précédente, révèle Europe 1 ce mardi. Un constat qui ne risque pas d'arranger les affaires de cette mesure largement contestée.
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Les radars tournent à plein régime ! Depuis l'entrée en vigueur du passage à 80 km/h sur les routes secondaires, autrement dit, l'essentiel du réseau français hors voies rapides et autoroutes, le nombre d'automobilistes flashés a doublé en juillet par rapport à la même période l'an passé. 260 000 flashs supplémentaires ont ainsi été comptabilisés, soit un chiffre multiplié de 2,1%. Au total, on recense 500 000 flashs sur l'ensemble des routes françaises ce mois-ci, selon une source de la Sécurité routière interrogée par Europe 1.
Cette forte hausse s'accompagne d'un mécontentement des usagers de la route, qui l'expriment physiquement. En effet, le nombre de dégradations de radars est lui aussi monté en flèche : 400 dispositifs de contrôle ont ainsi été détériorés, contre 100 d'ordinaire.
Les détracteurs devront toutefois s'y faire : le passage à 80 km/h, malgré les nombreuses critiques qu'il suscite, devrait être maintenu. Le 25 juillet, le Conseil d'État a en effet rejeté le recours déposé par 57 députés au début du mois et qui demandait la suspension en urgence du décret instaurant la fameuse baisse de 10 km/h.
Espérons que le fruit de ces nombreuses amendes sera reversé aux établissements soignant les accidentés de la route, comme le Premier ministre Édouard l'avait promis.