L'Assemblée nationale se penche dès aujourd’hui sur un texte de loi espéré depuis des années par des associations de défense des animaux.
C’est ce mardi après-midi que doit débuter, dans l’hémicycle, l’examen du projet de loi tant attendu sur la maltraitance animale.
Le texte, qui suscite beaucoup d’espoir chez les défenseurs de la cause animale, sera défendu par le député des Alpes-Maritimes Loïc Dombreval, très impliqué dans ce combat.
Et parmi les articles du projet, que l’élu azuréen a corédigé avec ses collègues Dimitri Houbron (Député du Nord) et Laëtitia Romeiro (députée de l’Essonne), il en est un qui lui tient particulièrement à cœur : celui proposant la suppression pure et simple de la vente d’animaux de compagnie sur internet.
Vétérinaire de profession, Loïc Dombreval souhaite en effet mettre fin à ce qu’il considère être un véritable trafic d’animaux.
J’ai été nommé ce matin rapporteur général de la loi contre la maltraitance animale. Je suis honoré par cette responsabilité qui m’est confiée après une mission gouvernementale dédiée à ce sujet et plusieurs années de travail intense, en tant que Maire puis en tant que député. pic.twitter.com/5KnQvAMwmn
— Loïc Dombreval (@LoicDombreval) January 13, 2021
«Le seul moyen de contrôler cette pratique (la vente d'animaux sur internet), c’est de l’interdire», selon Loïc Dombreval
De très nombreux chiens et chats sont ainsi vendus, le plus souvent de manière opaque, sur des sites de vente entre particuliers, comme s’il s’agissait de meubles ou autres articles de prêt-à-porter.
Une situation intolérable pour le député !
«Un animal est un être vivant. Il ne doit pas être acheté sur un coup de tête comme un bouquin ou un objet. Malheureusement, c’est actuellement le cas sur certains sites. L’adoption d’un animal de compagnie doit être un acte réfléchi. Il ne faut pas banaliser», a-t-il récemment rappelé.
En s’attaquant à ce commerce, Loïc Dombreval entend éradiquer un trafic lucratif, qui relève d’une véritable escroquerie, selon lui.
«Beaucoup de ces annonces sur internet sont totalement bidon. On y voit de fausses photos. On peut y lire que les animaux sont à donner, mais, au final, ils sont vendus à prix d’or. Leurs vendeurs sont de faux éleveurs avec de faux numéros de Siret et les animaux ne sont même pas identifiés. Le seul moyen de contrôler cette pratique, c’est de l’interdire», assure-t-il.
Quant aux sites appartenant à des éleveurs professionnels respectueux des lois et du bien-être animal, ils ne seront évidemment pas inquiétés.
Les débats autour du projet de loi doivent se tenir jusqu’à vendredi à l’Assemblée nationale.