Dans un témoignage coup de poing, une mère de famille explique pourquoi elle a avorté. Une confession qui intervient quelques jours après la révocation du droit fédéral à l’avortement aux États-Unis.
Vendredi 24 juin 2022, la Cour suprême des États-Unis a provoqué une onde de choc en révoquant l’arrêt Roe v. Wade, qui garantissait le droit à l’avortement pour les Américaines.
Depuis, de nombreuses femmes ayant eu recours à une interruption volontaire de grossesse font part de leur expérience dans les médias ou sur les réseaux sociaux. C’est notamment le cas de Megan Tavares.
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Des grossesses compliquées
Dans un témoignage bouleversant, elle explique pourquoi elle a fait le choix d’interrompre sa quatrième grossesse. En août dernier, cette mère de famille de deux enfants - alors âgée de 39 ans - a appris qu’elle était enceinte quelque temps après une fausse couche.
Cette nouvelle a été véritable choc pour Megan. À l’époque, elle était persuadée de ne plus jamais retomber enceinte : «J’avais des symptômes de périménopause depuis des mois», confie-t-elle dans les colonnes du magazine Insider. Elle explique également que ses deux premières grossesses lui ont fait vivre un véritable calvaire.
«Après l'accouchement de ma fille, mon gynécologue nous a déconseillé d'avoir d'autres enfants, car j’ai souffert de pré-éclampsie à la fin de ma première grossesse, puis du syndrome HELLP avec la seconde (…) Je ne pouvais pas poursuivre ma nouvelle grossesse».
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«Je ne voulais pas être enceinte»
Inquiète pour sa santé et peu désireuse de devenir une nouvelle fois maman à 40 ans, Megan a fait le choix d’avorter. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que sa décision a été pointée du doigt par son entourage :
«Lorsque j’ai expliqué à mon patron pourquoi j’avais besoin de quelques jours de congé, ou quand j’ai confié à un ami proche que j’allais avorter, j’ai rapidement été réprimandée pour être tombée enceinte. Ma honte devenait un appel silencieux et désespéré», confesse la jeune femme.
Avant d’ajouter : «Je sentais que je devais justifier ma décision, comme si la logique derrière l’impossibilité d’avoir d’autres enfants en raison de mes grossesses antérieures compliquées adoucissait les limites d’une vérité plus dure : je ne voulais pas être enceinte».
Aujourd’hui, Megan ne regrette absolument pas son choix.