Focus aujourd’hui sur un métier des financements spécialisés, secteur méconnu mais ô combien nécessaire de nos jours.
Avez-vous déjà entendu parler des métiers de financement spécialisés ?
Contrairement aux apparences, il ne s’agit pas de professions liées au grand capital mais au contraire d’un secteur plus terre à terre et davantage en adéquation avec le quotidien de Monsieur tout le monde.
Ces métiers spécialisés sont en effet ouverts à tous et participent au financement de l’économie réelle, ainsi qu’aux financements des particuliers pour leurs besoins. Le but étant d’aider les entreprises et les foyers à financer leurs projets et de les accompagner dans les bons comme dans les mauvais moments.
Image d'illustration. Crédit photo : Istock
Conseiller en recouvrement : comment ça marche ?
Et parmi ces métiers méconnus, on retrouve celui de conseiller en recouvrement, dont le rôle est d’épauler et d’aiguiller des clients en situation d’impayés, tout en assurant la médiation avec les créanciers.
Souffrant parfois d’une mauvaise image car associés à la détresse financière des personnes qu’ils accompagnent, les conseillers en recouvrement n’en demeurent pas moins un rouage essentiel lorsqu’il s’agit de guider celles et ceux qui traversent des situations économiques compliquées.
Sortir d’une impasse financière peut être un véritable chemin de croix et ces conseillers sont là avant tout pour accompagner au mieux les particuliers.
Une tâche parfois ardue car malgré la distance exigée par le devoir de réserve, il est parfois difficile de faire abstraction des situations personnelles de chacun.
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C’est pourquoi le tact, la psychologie, l’écoute et surtout l’empathie sont primordiaux lorsque l’on exerce ce métier. Et ce n’est pas Fatna Achiba, conseillère aguerrie, qui viendra dire le contraire.
« Les personnes en situation d’impayés sont souvent des personnes qui ont eu un accident de la vie, c’est-à-dire soit un décès, soit un divorce, une maladie ou un chômage », confirme ainsi cette conseillère qui exerce depuis 16 ans.
« Lorsque j’ai le client en ligne, je n’ai pas de script pré-écrit. C’est moi qui vais lui proposer quelque chose. Je vais voir en fonction de sa situation (…) on peut leur proposer soit une baisse de mensualités, une mensualité renégociée ou leur proposer de régulariser leur retard tout simplement », précise-t-elle.
Dit comme ça, cela peut paraître simple mais les médiations peuvent parfois tourner au casse-tête. Fatna le sait mieux que quiconque, elle qui aimerait tordre le cou aux clichés véhiculés sur son métier.
« On pense qu’un conseiller en recouvrement, c’est enfoncer le client, qu’on est là pour aggraver la situation alors que pas du tout. Mon métier aujourd’hui, c’est d’éviter que notre dossier parte au contentieux, de le garder en phase amiable et de lui trouver une solution adaptée et pérenne », rappelle-t-elle ainsi.
Et de conclure : « Tous les matins, je me dis que je vais aider plusieurs clients à s’en sortir (…) et à la fin de mes communications avec mes clients, je suis ravie parce qu’ils me remercient de leur avoir trouvé une solution, d’avoir été sympathique avec eux, de leur avoir proposé plusieurs choses pour qu’ils s’en sortent plus facilement ».
Action financée et pilotée Atlas, OPCO des services financiers et du conseil, selon des axes de coopération définis dans la convention signée avec le Ministère de l’Education Nationale et de la Jeunesse, le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.