En Italie, un père et son fils atteint d'autisme ont créé un vélo tandem spécialisé, afin de pouvoir pédaler ensemble. Conçu artisanalement, il permet à l'enfant (ou au jeune) de se placer devant, tout en bénéficiant d'une parfaite sécurité. Le concept reste pour l'instant mal connu en France, mais Gino Verreli, un habitant de Rennes, a importé le tout premier exemplaire du pays pour son propre fils autiste, et pour les membres de son association. Aujourd'hui, il essaye de le faire découvrir aux autres associations de familles d'enfants autistes.
Hugbike / Facebook
Il s'appelle « Hugbike », le vélo câlin. Et pour cause : il est constitué d'un grand guidon qui entoure l'enfant, placé devant, comme des bras qui rassurent ! Deux selles, deux pédaliers, et un second guidon adapté devant permettent au jeune conducteur de ne pas être un simple passager : il peut véritablement piloter le vélo, tout en étant sécurisé par son parent.
Le concept de ce tandem un peu spécial vient d'Italie, et plus précisément de la ville de Trévise, au nord de Venise, où il est fabriqué artisanalement. Gino Verreli, qui habite à Rennes, l'a importé de là-bas pour son fils Matthieu, âgé de 11 ans et atteint d'autisme. Comme il s'agit à ce jour du seul exemplaire existant en France, il le prête également à d'autres familles ayant également des enfants eux aussi autistes, par le biais de son association Mathi.
Fabriqué et assemblé par “Opera della Marca”, une coopérative employant des personnes handicapées, le Hugbike a été inventé et conçu par un autre père de famille, ayant lui aussi un enfant souffrant de trouble du comportement, rapporte France Inter, qui lui a consacré ce matin quelques minutes dans le cadre de son émission « L'esprit d'initiative », animée par Emmanuel Moreau.
« Nos enfants ont souvent un manque de sens du danger, explique Gino Verreli, interrogé par le chroniqueur. Hugbike, ça nous permet de nous promener ensemble, en gardant la sécurité. »
De confection et d'assemblage 100% artisanal, le vélo spécialisé coûte quelque 3 000 euros. Mais grâce au soutien de plusieurs associations, Gino a pu réunir suffisamment d'argent pour l'acheter. Aujourd'hui, il essaye de parler du concept autour de lui, afin de le faire connaître, et d'en faire profiter d'autres associations en France.