Faire son deuil après la perte de son animal de compagnie, peut être aussi dur voire pire que lorsque l’on perd un être cher, selon une étude universitaire.
Seuls ceux qui ont vécu une partie de leur vie avec des animaux de compagnie peuvent comprendre la douleur que l’on peut ressentir lorsque ces formidables compagnons nous quittent.
Et si beaucoup pensent que cette douleur n’est en rien comparable à celle engendrée par le décès d’un proche, c’est parce que ces derniers ignorent tout de la relation fusionnelle et unique qui peut exister entre un maître et son animal. Et la science le prouve.
Selon une étude réalisée en 2015 par des chercheurs de l’University of Central Lancashire, au Royaume-Uni, perdre son animal de compagnie serait aussi dur, voire plus compliqué à surmonter que la perte d’un être cher. Ces recherches prouvent que l’on éprouve un chagrin sincère et que l’on observe même un processus de deuil, parfois difficilement surmontable, en de pareilles circonstances.
Si l’on en croit les conclusions de cette étude, les liens que les humains peuvent établir avec leurs animaux de compagnie sont du même ressort que ceux que l’on possède avec nos proches. Ainsi, les mêmes hormones et autres substances chimiques sont sécrétées et libérées dans notre cerveau, avec pour principale réaction la sensation d’aimer, d’être aimé et de ressentir un lien fort et puissant.
En résumé, après des années de vie commune, nos animaux deviennent des membres de notre famille à part entière, et ce que l’on ressent pour eux ne diffère plus tellement des sentiments que l’on ressent pour ses parents, ou ses frères et soeurs par exemple.
Comment expliquer que cette douleur puisse devenir insurmontable au point d’être parfois plus difficile à gérer que le décès d’un proche ?
Tout serait une question d’incompréhension des sentiments par autrui, selon les chercheurs. Ainsi, lorsque l’on perd un être cher, le deuil peut être « facilité » par l’entourage, qui peut nous aider à surmonter ces instants douloureux. Certains se tournent parfois même vers des thérapies adaptées, éprouvant le besoin de se confier. Ne dit-on pas qu’affronter une épreuve en étant accompagné s’avère plus facile ?
À l’inverse, la douleur ressentie par la perte d’un animal peut parfois être incomprise, voire moquée par notre entourage, qui ne saisira pas la portée et l’effet bouleversant d’un tel événement. La personne endeuillée n’a donc parfois d’autres choix que de continuer sa vie, sans pouvoir se confier sur ce chagrin, faute d’être accompagnée, écoutée ou simplement comprise.
En effet, en dépit du fait qu’elles savent ce que représentait cet animal pour vous, les personnes qui vous sont le plus proches auront tendance à ne pas saisir, voire à minimiser l’impact de cette perte. Sans cette épaule compatissante, les sentiments peuvent être refoulés, enfouis, et le deuil peut donc s’avérer plus dur à surmonter que lors de la perte d’un être cher.
Notons que la notion de culpabilité peut également rentrer en compte et perturber ce processus de deuil, car les propriétaires d’animaux de compagnie sont souvent confrontés à des choix délicats, comme l’euthanasie par exemple.