Bien entendu, on peut pratiquer indifféremment l’art ancestral de la « sérénade du maçon », que l’on porte un casque de chantier ou un costume trois-pièces. Ce n’est évidemment pas le fait de travailler ou non dans la construction qui produit ce genre de comportement (les femmes qui travaillent dans des grandes sociétés et qui se font draguer par leur patron dès qu’elles approchent de la machine à café en témoigneront) : En fait, c’est plutôt le fait de passer devant un groupe d’hommes qui restent ensemble toute la journée dans un même lieu qui semble déclencher ce genre de réactions douteuses…
Mais revenons au Pérou. Car là-bas, la patronne d’une entreprise de construction a mis en place une règle bien particulière pour ses employés : ils risquent leur poste s'ils sont pris à siffler ou à harceler une femme dans la rue !
En témoigne ce panneau, qui a été photographié par l’un des employés de l’entreprise dénommée Toratto. Publié sur Facebook, il est très vite devenu viral, et l’initiative a été saluée par de nombreux internautes.
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"Sur ce chantier, il est prohibé de siffler ou harceler les femmes" indique le panneau partagé sur les réseaux sociaux par l'un des employés de l'entreprise Toratto
Cette initiative, pour inciter les employés à faire preuve d’un peu plus de respect envers les femmes qui pouvaient passer proche du chantier, témoigne bien du fait que le problème du harcèlement de rue est pris de plus en plus au sérieux.
D’ailleurs, au Pérou, un projet de loi est en cours pour interdire le harcèlement de rue et le rendre passible d’une amende pouvant atteindre les 3 950 soles péruviennes, soit 1045 euros. Les faits considérés comme aggravants sont : l’invasion d’espace personnelle, le fait d’occasionner des contacts physiques non-souhaités , et le fait de faire des commentaires publics humiliants.