Dans une enquête réalisée au Vietnam, l’association Peta Asie dénonce les conditions de vie des reptiles tués pour leur peau. Attention, les images peuvent choquer.
L’association de défense des droits des animaux Peta a dévoilé une vidéo tournée dans un élevage de reptiles en Asie. Les peaux de ces animaux sont utilisées pour confectionner de la maroquinerie et prêt-à-porter de luxe.
Crédit Photo : Fontaine Dylan / Shutterstock
Les élevages: un enfer pour les reptiles
Dans son enquête rendue publique ce mardi 2 mars, Peta dénonce les méthodes d’abattage jugées cruelles et inhumaines. Au cours de son investigation, l’association a visité plusieurs fermes à reptiles au Vietnam. Les images filmées dans l’une d’entre elles sont particulièrement choquantes. Les serpents sont tués par air comprimés jusqu’à ce que mort s’ensuive :
« On leur ferme la gueule et l’anus avec des élastiques, puis les gonfle à mort avec un compresseur d’air, leur écrasant le cœur et leur provoquant une douleur intense », explique l’association dans son communiqué.
Les serpents sont écorchés et éventrés
Ensuite, les bêtes sont écorchées et éventrées afin de retirer leur peau. Peta Asie précise que l’on peut voir la queue de l’un de ces serpents bouger. Cela voudrait dire qu’il serait encore en vie. Le communiqué indique que « l’enquêteur n’a vu personne vérifier les signes vitaux avant de commencer à les charcuter ».
L’enquête dénonce également les conditions de détention et l’absence des soins des animaux. Les reptiles sont emprisonnés dans cages métalliques « exiguës et sales, sans eau, nourriture ni aucun enrichissement ».
L’association a partagé une autre vidéo tournée dans un élevage de crocodiles. On y voit les animaux entassés sur le sol avec la gueule ligotée. Les travailleurs procèdent à leur exécution en les poignardant à la lame.
« Malgré la tentative de les étourdir, on les voyait encore bouger alors que les ouvriers essayaient de les tuer », dénonce un enquêteur de Peta.
Peta Asie interpelle le groupe LVMH
Suite à ces révélations, l’organisation a interpellé le groupe LVMH et leur a demandé de «cesser de tirer profit de la souffrance et de la mort de serpents et à cesser de vendre des articles en peaux exotiques». Toutefois, l’association (contactée par le HuffPost) a précisé « qu’aucun traçage des peaux ne permettait d’établir que l’élevage filmé est l’un des fournisseurs du groupe ».
« Mais tous les élevages où Peta Asie a enquêté présentaient ce genre de techniques cruelles. Donc les marques qui utilisent des peaux exotiques venant d’Asie doivent forcément recevoir des peaux obtenues de façon barbare », explique Peta au site d’actualité.