15 photos pour se souvenir qu'il n'y a pas si longtemps, c'était nous les migrants. Et que nous étions bien contents de pouvoir fuir l'Europe en guerre...

Lorsqu’on parle de la crise des migrants, on parle souvent de chiffres : 6 millions de réfugiés syriens hors du pays, 13,5 millions de déplacés au sein même des frontières syriennes, et près de 60 millions de déracinés dans le monde entier, tous pays confondus (réfugiés, demandeurs d’asiles ou déplacés) soit 1 être humain sur 113.

On parle aussi de politique, d’”invasion”, de la peur rampante de ces gens qui viennent d’ailleurs pour salir les métros de notre beau pays, des emplois qu’ils vont nous prendre, du fait qu’on ne peut pas accueillir toute la misère du monde tout de même ma bonne dame…

Mais ce dont on parle moins, en revanche, c’est des êtres humains. Du fait que dans ces familles que l’on voit accrochées à leur bouts de bateau sur BFM TV, on retrouve des hommes, des femmes et des enfants comme nous, de tous âges, de toutes professions et de tous milieux sociaux : des infirmiers, des cadres, des chômeurs, des journalistes, des médecins, des femmes au foyer, des fonctionnaires, des commerçants, des professeurs d’Université, des agriculteurs, des étudiants…


C’est pourquoi le Time Magazine a eu une idée géniale : nous rappeler à notre propre passé de réfugiés et de migrants. Ces migrants c’était nous, ou en tout cas nos grands-parents, il n’y a pas si longtemps que ça finalement… Entre 1939 et 1945, au cours de la Seconde Guerre Mondiale, plus de 60 millions d'européens ont, eux aussi, été forcés de quitter leurs foyers parfois en ruines, de fuir l’Europe pour chercher refuge dans d’autres pays.

Et, chose que peu de personne savent aujourd'hui, 40 000 Européens se sont enfuis dans des camps de réfugiés en Syrie, en Palestine et en Egypte, en 1942, grâce à un programme baptisé MERRA (Middle East Relief and Refugee Administration). Sans compter sur les nombreux Français qui se sont exilés en Afrique du Nord...


Afin de mieux montrer la ressemblance entre ce que vivent les réfugiés d’aujourd’hui et ceux d’hier, Time a commissionné la retoucheuse photo Sanna Dullaway afin de coloriser ces images saisissantes, leur donnant une côté plus actuel qui nous permet de réellement nous projeter dans cette réalité-là. On vous laisse admirer...

1. Des civils Allemands tentent de traverser l'Elbe sur les décombres d'un pont détruit par l’armée Allemande, pour échapper aux troupes soviétiques. 

Sanna Dullaway @TIME
2. Berlin, camp de réfugiés.
Sanna Dullaway @TIME
3. Distribution de soupe dans un camp de personnes déplacées.
Sanna Dullaway @TIME
4.  Les seuls survivants d'un groupe e 150 Polonais qui ont marché pendant des jours dans le froid glacial et la neige, dans l’espoir de trouver de la nourriture et de l’aide. Blottis sous leurs couvertures, ils espèrent à présent être récupérés par un train de l’armée britannique.
Sanna Dullaway @TIME
5. Une femme sans-abri, dans les ruines d'une ville bombardée.
Sanna Dullaway @TIME
6. Un groupe de réfugiés Belges attend pour fuir la ville de La Gleize
Sanna Dullaway @TIME
7. Des réfugiés Français attendent de pouvoir enfin retrouver leur maison et rentrer chez eux, à la fin de la guerre. Les Allemands viennent de s'enfuir de la ville de Saint-Pois, où se trouve leur demeure
Sanna Dullaway @TIME
8. Un groupe de réfugiés fuyant Paris avant l’invasion de l’armée allemande.
Sanna Dullaway @TIME
9. Privée de sa maison, une femme s'occupe en feuilletant un magazine dans un camp d’urgence pour les réfugiés.
Sanna Dullaway @TIME
10. En Allemagne de l'Est, des personnes s'entassent en masse dans un train pour tenter de quitter le territoire
Sanna Dullaway @TIME
11. Des réfugiés Belges suivent un chemin de fer avec leurs bagages.
Sanna Dullaway @TIME
12. Une autre famille de migrants Belges marche en direction de la France.
Sanna Dullaway @TIME
13. Derrière les barbelés, des migrants tentent de franchir la frontière qui les séparent de l'État neutre du Lichenstein
Sanna Dullaway @TIME
14. À Roncey en France, un homme tracte la poussette d’une réfugiée, attachée à son vélo par une corde.
Sanna Dullaway @TIME
15. Une famille de Portugais vient d’arriver à Philadelphie, aux États-Unis, fuyant l'Europe et la guerre.
Sanna Dullaway @TIME

 

Saisissants, ces clichés, non ?

Source : TIME
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Journaliste