L’Assemblée nationale est formelle: les fratries resteront ensemble en cas de placement. Les députés ont voté le principe du rassemblement des frères et sœurs dans un même lieu d’accueil.
En France, plus de 100 000 mineurs sont placés hors de leur milieu familial à la suite d’une décision judiciaire. Dans la plupart des cas, les enfants sont séparés de leurs frères et sœurs.
Ce mercredi 7 juillet, l’Assemblée nationale a voté à l’unanimité l’interdiction de séparer les fratries en cas de placement. Désormais, les frères et sœurs seront réunis dans un même lieu d’accueil :
« Quand les enfants sont placés, le principe doit être clairement affirmé d’une interdiction de séparation des fratries », a indiqué Adrien Taquet, secrétaire d’État en charge de l’enfance et des familles.
L'article 2 du #PJLEnfance voté cet après-midi
— Adrien Taquet (@AdrienTaquet) July 7, 2021
Des mesures concrètes qui ont pour objectif d'améliorer le quotidien des enfants de l'#ASE pic.twitter.com/EfQHui10pa
Le principe du rassemblement a été salué par les parlementaires
Par conséquent, 600 nouvelles places de fratries vont être financées par l’État afin d’accueillir les enfants concernés. Cette « avancée » a été saluée par l’ensemble des parlementaires.
De son côté, la députée communiste et ancienne ministre Marie-George Buffet a rappelé que ce dispositif sera difficile à mettre en œuvre :
« Il est très important de respecter ce qui s’est construit dans la vie de ces fratries. Il va falloir surtout s’occuper d’avoir les lieux d’accueil suffisants. Si la loi le permet, ce serait vraiment dommage que ça ne suive pas au niveau de l’accueil concret, faisons en sorte qu’il y ait les moyens », a-t-elle insisté.
Crédit Photo : Image d'illustration
Les mineurs ne seront plus placés à l’hôtel
Les députés prévoient également d’interdire le placement de mineurs dans des structures non spécialisées, comme des hôtels. Selon la députée MoDem Perrine Goulet, cette pratique peut « déboucher sur des situations sordides ».
En revanche, le projet de loi mentionne la possibilité d’y recourir « à titre exceptionnel » pour une durée maximale de deux mois « afin de répondre à des situations d’urgence ».
