La Commission européenne ne veut plus entendre parler de déchets plastiques. Après la quantité de déchets retrouvés dans l'océan, elle a proposé ce lundi 28 mai des mesures visant à réduire l'utilisation de plastique, responsable de près de 70% de la pollution maritime.
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Tolérance 0 pour les déchets plastiques. Et donc, pour le plastique dont on se sert pourtant au quotidien. Couverts, assiettes, pailles ou encore coton-tige, Bruxelles compte bien intervenir et ne laisser aucune chance à ces plastiques qui polluent les plages et les océans. En effet, ces déchets sont responsables à 70% de la pollution maritime en Europe. « Le plastique peut être fantastique, mais nous devons l'utiliser de façon plus responsable » a déclaré le vice-président de la Commission, Jyrki Katainen. Les produits du quotidien comme les Coton-Tige et les pailles seront alors interdits ou réinventer avec d'autres matériaux plus durables. Les mesures énoncées lors de la Commission Les propositions « aideront le commerce et les consommateurs à opter pour des alternatives durables. »
En France, à partir de janvier 2020, les gobelets et assiettes en plastique seront interdits. Une façon significative de réduire considérablement la consommation de plastique. Dans le même sens, la Commission souhaite que les fabricants de ces plastiques soient soumis à une contribution financière quant au traitement des déchets amassés, générés par leurs ventes. Quant aux Etats membres, la Commission estime qu'ils devront sensibiliser la communauté aux effets nocifs du plastique.
Et alors que l'on sait que plus de 8 millions de tonnes de plastique sont déversées dans les océans, le premier vice-président de la Commission, Frans Timmermans, a déclaré que « les déchets plastiques constituent indéniablement un dossier de premier ordre. Les Européens doivent s’y attaquer de concert, car les déchets plastiques finissent dans l’air que nous respirons, dans notre sol, dans nos océans et dans nos aliments " et de rajouter que « le changement de comportement chez nos citoyens est l’un des principaux facteurs pour nous emmener vers l’économie circulaire ».
À ce jour, selon l'Eurobaromètre, trois Européens sur quatre déclarent connaître une chute de 50% de leur consommation de plastique et certains pays ont justifié d'une longueur d'avance sur les dispositifs de restriction demandés par la Commission. En effet, à la fin de l'année les pailles, les coton-tiges et les mélangeurs de cocktail seront interdits au Royaume-Uni et en Grèce, sur l'île de Sikinos, les pailles en plastiques seront définitivement bannies de l'Île dès le 1er juin 2018.
Du côté de l'industrie européenne du plastique, ces nouvelles mesures ne sonnent pas comme une bonne nouvelle, reprochant à la Commission européenne de faire des « raccourcis ». Pour PlasticsEurop, le problème est ailleurs et résulte du « manque d’application de la législation liée à la gestion des déchets au niveau national et régional ».