Au Zimbabwe, 55 éléphants sont morts dans une réserve à cause de la sécheresse et de la famine

Les éléphants sont parmi les premières victimes du réchauffement climatique et peinent à se nourrir à cause d’une sécheresse qui sévit en Afrique australe.

Les éléphants de la réserve Hwange. Crédit : image Shutterstock

Alors que les jours froids s’apprêtent à arriver en Europe et en France, on en oublierait presque que l’hémisphère sud est en pleine période d’été. Et tout comme nous lors de la dernière saison, l’été est plutôt rude cette année encore.

Le Zimbabwe se situe au sud du contient africain et connait actuellement une période de sécheresse. En conséquences, des dizaines de victimes chez les éléphants.

C’est un chiffre effroyable. Depuis un mois environ, au moins 55 éléphants sont morts au Zimbabwe, dans la principale réserve du pays, le parc Hwange. Ce dernier possède une capacité de 15000 places pour que les pachydermes puissent y vivre paisiblement et s’épanouir dans la nature, mais il en contiendrait aujourd’hui 50000. « Le parc Hwange a été conçu pour accueillir 15000 éléphants , mais ils y sont plus de 50000 en ce moment, raconte Tinashe Farawo, un porte-parole de la protection de la faune sauvage, à l’AFP. Ils n’ont pas assez de nourriture et d’eau à cause de la sécheresse », conclut-il.

Mais à cause de la sécheresse qui sévit depuis des années, les éléphants meurent. Il faut dire que cette année est particulièrement difficile climatiquement parlant. Et comme nous le savons, cela n’ira pas en s’améliorant, le GIEC ayant estimé que « la hausse de température moyenne globale » pouvait atteindre « 6,5 à 7°C en 2100 ». Des conséquences qui se répercutent sur notre écosystème.

Depuis un mois, les pachydermes du pays meurent de faim et de soif car étant en surpopulation dans la réserve, il devient difficile pour eux de se nourrir. Ils s’approchent alors des villages alentours dans lesquels il font des dégâts et des victimes. Leur nombre s’élève à 200 personnes tuées ces dernières années.

Les habitants pourraient aussi souffrir de la sécheresse, ainsi l’ONU estime que 7,7 millions de personnes seraient menacées d’ici janvier par les conséquences directes que la sécheresse engendre, à savoir la famine.

Pour remédier à cela, le Zimbabwe a une solution quelques peu controversée : il propose un allègement du commerce de l’ivoire, si cher aux braconniers et première cause de mortalité des pachydermes. Une demande qui n’a pas manqué de faire bondir les associations de défenses d’animaux à juste titre, quand on sait que la population d’éléphants est aujourd’hui estimée à 415000 dans le monde, d’après WWF.

Source : Le Monde
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