Lassé de devoir jouer les vide-ordures pour les pays occidentaux, Jakarta vient de renvoyer vers la France plusieurs tonnes de déchets plastiques.
L’Indonésie a dit stop ! A l’image de ses homologues chinois, philippins et malaisien qui ont déjà franchi le pas, le gouvernement indonésien a décidé de renvoyer vers la France et Hong Kong sept conteneurs remplis de déchets illégalement importés sur son territoire.
Cette opération s’inscrit dans un vaste mouvement de ras-le-bol de plusieurs nations asiatiques qui ne veulent plus servir de décharges à ciel ouvert pour les pays riches.
Il faut savoir que chaque année, environ 300 millions de tonnes de plastique sont produites dans le monde et qu’une part non négligeable de ces déchets est acheminée par les pays développés vers l’Asie du Sud-Est.
Une aberration à laquelle les gouvernements de la région veulent mettre un terme, refusant dorénavant d’être la « poubelle du monde ».
Selon les douanes de l’île de Batam, située face à Singapour, les conteneurs renvoyés étaient remplis de déchets ménagers, plastiques et autres matériaux considérés comme dangereux et illégaux au regard des règles d’importation.
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« Les conteneurs sont partis lundi et des responsables étaient là pour s’assurer de leur départ », a ainsi déclaré Susila Brata, l’un des responsables des douanes locales.
Sur les sept conteneurs renvoyés, cinq sont partis vers Hong Kong et deux sont actuellement acheminés en direction de la France. Les autorités attendent par ailleurs une autorisation pour en réexpédier 42 autres vers les États-Unis, l’Australie et l’Allemagne.
Lorsque la Chine a décidé, en 2018, de ne plus accepter les importations de déchets plastiques venues du monde entier, le marché mondial du recyclage s’en est retrouvé bouleversé.
Les pays développés se sont alors tournés vers le sud-est du continent asiatique pour se débarrasser de ces cargaisons encombrantes, provoquant l’asphyxie de certains pays comme l’Indonésie.
Pour rappel, l'essentiel des déchets plastiques produits chaque année finit dans les océans, entraînant ainsi une forte pollution que la communauté internationale n'est toujours pas en mesure d'endiguer.