Alors qu’il y a quelques temps, la présence de deux ministres à une corrida avait fait polémique, des voix se sont depuis élevées pour dénoncer la tauromachie.
Rémi Gaillard et des manifestants anti-corrida. Crédit : Twitter/ Rémi Gaillard
C’est un débat qui ne cesse de faire parler, la corrida. Alors que des avancées et des mesures sont prises dans les cirques pour interdire la présence d’animaux sauvages utilisés pour des spectacles, la corrida semble faire du surplace.
Dimanche dernier, le Crac, le Comité radicalement anti-corrida, avait appelé à manifester à Rodilhan, dans le Gard, contre la tauromachie. Il s’agit d’un rendez-vous annuel organisé dans ce petit village depuis 2011, date à laquelle des évènements tragiques s’y étaient produits. À l’époque, le 8 octobre, des opposants à la corrida qui avaient réussis à pénétrer dans les enceintes de l’arène afin de s’enchaîner pour protester, s’étaient violemment fait évacuer puis frapper. À la suite de cet incident, un procès avait eu lieu.
C’était donc tout naturellement que le comité avait décidé de se retrouver sur place ce weekend. Entre 500 et 700 manifestants avaient fait le déplacement dans le village de 2 800 habitants selon le Crac et parmi eux se trouvait Rémi Gaillard. Connu pour son engagement en faveur de la cause animale, le célèbre vidéaste avait déjà démontré son soutien à la cause lorsqu’il s’était fait enfermer dans une cage de la SPA pendant 24 heures, afin d'attirer l’attention sur la protection des animaux
Il n’est donc pas surprenant que le Montpelliérain ait pris part aux protestations pacifiques ce dimanche. Mais tout ne s’est pas déroulé comme prévu puisqu’un important dispositif de sécurité avait été mis en place par la ville. Malgré les désirs pacifiques des manifestants, ces derniers dénoncent les actes des forces de l’ordre qui ont fait usage de jets de pierre et de gaz lacrymogène, comme l’a fait savoir l’humoriste via un message posté sur son compte twitter, que vous pouvez découvrir ci-dessous.
Bonjour @EmmanuelMacron,
— Rémi Gaillard (@nqtv) 27 octobre 2019
Merci pour ce moment de vie : matraquages, lacrymogènes et grenades contre les anti-corrida. En direct de Rodilhan (30). #StopCorrida #OnLâcheRien @anymalworld @CRAC_Europe pic.twitter.com/WBJBe1Ia7D
Interrogé par nos confrères de 20 minutes, Rémi Gaillard a exprimé son incompréhension et sa colère après les débordements des forces de l’ordre : « Tu viens dire que tu es opposé à la corrida, et si tu ne te soumets pas, tu es gazé, tu peux être matraqué », n’hésitant pas à comparer la situation à une zone de guerre civile. « On aurait dit une zone de guerre civile, raconte-il, c’était hallucinant, j’ai vu des scènes hallucinantes. Franchement, nous étions là de façon tout à fait pacifique. À part faire du bruit pour essayer de nuire à la corrida… ».
Une pratique tout à fait courante des manifestants anti-corrida qui utilisent le bruit comme arme principale de leur protestation. « Sirène, porte-voix, corne de brume, tambour, clairon sur les barrières, cris », sont autant de façons de se faire entendre d’après Sophie Lavorel, membre du Comité radicalement anti-corrida.
Suite à ces incidents, deux militants ont été légèrement blessés.