À Rouen, le projet de la mise en place d’une calèche de ramassage scolaire tirée par un cheval, en remplacement du bus à la rentrée 2020, s’attire les foudres d’un couple d’antispécistes. Une pétition a d’ailleurs été lancée.
Le projet n’est pas encore lancé mais il est déjà au centre d’une polémique. À l’origine, l’idée, proposée par l’association Cheval en Seine, est de remplacer une ligne de bus scolaire par une calèche tractée par un cheval afin de réduire la pollution en ville.
Cependant, un couple d’élus municipaux, habitant dans la ville voisine de Sotteville, la volonté écologiste ne doit pas se concrétiser aux dépends du bien-être animal.
Interrogé par Le Parisien, le couple, qui se dit antispéciste, propose plutôt d’utiliser un vélobus : « Car sans aller jusqu’à parler de souffrance animale, on peut sans aucun doute parle d’inconfort. Tirer une calèche pour un cheval, ce n’est pas naturel ».
Une pétition a donc été lancée et celle-ci a déjà recueilli plus de 33500 signatures, preuve qu’ils ne sont pas les seuls à se préoccuper du bien-être animal : « On s’attendait au mieux à 2000. Là, on voit que le débat mérite d’avoir lieu ».
Sur la pétition, le coupe interpelle notamment : « Comment peut-on simplement imaginer un seul instant que les deux chevaux prévus puissent s’épanouir dans un environnement urbain, au milieu de la circulation ? ».
Soutenu par les élus Verts de la ville, le projet a donc très peu de chances d’aboutir au vu de la contestation qui s’est soulevée. De son côté, Jean-Michel Bérégovoy, élu écologiste qui a présenté la délibération lors du dernier conseil municipal, cette réaction n’était pas vraiment attendue.
Il précise d’ailleurs qu’une assistance électrique sera ajoutée à la calèche : « Dans ce cas précis, la question du bien-être animal n’a pas été évacuée. La calèche, adaptée au transport des enfants, sera légère, possédera une assistance électrique. Et les chevaux seront hébergés dans d’excellentes conditions » précise-t-il auprès du Parisien.