Visés par des véganes responsables de « violences physiques, verbales, morales », les bouchers-charcutiers réclament une protection policière

Le métier de boucher semble devenir dangereux  ! Comment se fait-ce, vous demanderez-vous peut-être  ? Les animaux se rebellent-ils avec virulence contre cette catégorie professionnelle  ? Pas exactement. En réalité, une lettre, signée par le président de la Confédération française de la boucherie, boucherie-charcuterie, traiteurs, requiert l’aide du ministre de l’Intérieur, et demande une protection policière contre… certains individus adeptes du véganisme, qui feraient preuve de « violences physiques, verbales, morales » à l'encontre des bouchers.

Image d'illustration d'un rayon boucherie. Crédit photo : Daniel Buxton photography / Shutterstock
De jour en jour, le mouvement végan s’agrandit, rejoint par de plus en plus de personnes s’érigeant contre la souffrance animale, et décidant de ne plus manger de viande. Mais s’en prendre directement aux bouchers ne serait-il pas un brin excessif  ? C’est ce que les artisans exerçant ce métier pointent du doigt, s’insurgeant contre les dérives à caractère violent de l’intolérance de quelques-uns, dans une lettre signée par Jean-François Guihard, président de la Confédération française de la boucherie, boucherie-charcuterie, traiteurs.

Ils disent ainsi « [s’inquiéter] des conséquences de la surmédiatisation du mode de vie végan », se traduisant parfois par des « violences physiques, verbales, morales » de quelques véganes extrémistes à l’égard des bouchers. Le Monde rappelle notamment que sept boucheries des Hauts-de-France ont été aspergées de faux sang, qu’une boucherie et une poissonnerie ont fait l’objet d’actes de vandalisme, accompagnés de la mention « stop au spécisme », la théorie de la supériorité de l’homme sur l’animal. Le journal souligne également qu’en mars dernier, lors de la prise d’otages dans le Super U de Trèbes, une militante végane, condamnée depuis par la justice pour « apologie du terrorisme », avait posté sur Facebook, en réaction à la mort de Christian Medves, le chef boucher du supermarché froidement assassiné  : « Ben quoi, ça vous choque un assassin qui se fait tuer par un terroriste  ?! Pas moi, j’ai zéro compassion pour lui, il y a quand même une justice ».

En conséquence de ces diverses actions et paroles à caractère extrémiste, « les 18 000 artisans bouchers-charcutiers » français réclament dans la lettre écrite par Jean-François Guihard une aide de Gérard Collomb, ministre de l’Intérieur, sous forme de protection policière garantissant leur sécurité face aux individus qui pourraient avoir un comportement violent envers eux, une menace pesant sur leur moral au quotidien.

Source : Le Monde
VOIR TOUS LES COMMENTAIRES

author-avatar

Au sujet de l'auteur :

Journaliste