Un surveillant de collège a démissionné après avoir été reconnu par des adolescents de son établissement dans des films pornos.
C'est un fait divers qui en dit long sur la facilité d'accès à la pornographie chez les plus jeunes.
Un surveillant de collège vient de présenter sa démission après avoir été reconnu sur des films pornographiques par des élèves de son établissement scolaire.
Les faits se sont déroulés ce mois-ci au sein du collège Trémolières, situé à Cholet dans le Maine-et-Loire.
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Reconnu par des élèves dans un film porno, un surveillant d'un collège démissionne
Tout a « commencé avec des élèves de troisième qui avaient reconnu un AED [Assistant d'éducation ndlr] sur des sites pornographiques », a raconté un adolescent, interrogé par nos confrères de BFM TV.
Très vite, la rumeur se propage ensuite à l'ensemble de l'établissement et parvient jusqu'aux oreilles du principal François-Régis Surzur, qui prend la décision de prévenir les parents d'élèves en leur envoyant une lettre.
« Depuis quelques jours, ils ont pu visionner des vidéos sur lesquelles ils ont reconnu un adulte de l’établissement qui diffuse ses relations intimes avec une autre personne majeure », peut-on lire ainsi dans ce courrier que s'est procuré le quotidien Ouest France.
Collège Trémolières. Crédit photo : A.Martineau / Agence Grégoire Architectes
Une enquête interne est ensuite lancée dans le collège « pour recueillir la parole des élèves » mais aussi « recevoir l’intéressé ». Et les langues se délient. L'établissement s'aperçoit notamment que même les plus jeunes ont pu consulter ces images à caractère pornographique.
« Je viens d'arriver en 6e. Je ne savais pas ce que c'était et à cause d'eux [les autres élèves ayant visionné les vidéos] j'ai su des trucs que je ne devais pas savoir », a par exemple confié une jeune élève de 11 ans, qui a témoigné au micro de BFM TV.
Un témoignage qui démontre le véritable fond du problème dans cette affaire, à savoir la facilité d'accès à ce type de contenus pour adultes. Le surveillant « a été repéré parce qu’on a des mineurs qui regardent de la pornographie », a ainsi déploré François-Régis Surzur, lequel a par ailleurs précisé que l'intéressé avait présenté sa démission après avoir reconnu les faits.
Selon Ouest France, le site pornographique où ont été publiées les vidéos n'est autre que Pornhub, qui a justement été épinglé récemment pour ne pas avoir mis en place de système de vérification d'âge des internautes.