Yvonne Mason, une professeure d'anglais retraitée, a sévèrement corrigé le Président des États-Unis, Donald Trump, après avoir reçu une lettre truffée de fautes le 3 mai dernier. Pour marquer le coup, la sexagénaire américaine a décidé de renvoyer le courrier rempli de commentaires à la Maison Blanche. Rien que ça.
Yvonne Mason, 61 ans, a enseigné l'anglais en lycée pendant 17 ans. Retraitée depuis un an, cette Américaine n'a toutefois pas perdu ses bons vieux réflexes. En effet, lorsque la Maison Blanche lui a adressé un courrier bourré de fautes, l'habitante d'Atlanta s'est immédiatement munie de son stylo et d'un surligneur pour remettre un peu d'ordre dans tout cela.
Celle-ci a posté la fameuse lettre remplie de corrections et d'annotations sur Facebook mi-mai et la publication est devenue virale, avec des milliers de réactions. « J'ai reçu une lettre de Monsieur Trump. Je la lui retourne demain », a-t-elle simplement écrit en légende.
Emploi inadéquat de majuscules, erreurs de syntaxe, vocabulaire inapproprié… Rien n'a été laissé au hasard par cette amoureuse de la langue anglaise, qui n'a pas mâché ses mots : « Oh mon Dieu, c'est incorrect ! », « Avez-vous essayé le correcteur automatique ? », peut-on lire parmi les nombreux commentaires de la sexagénaire.
S'il avait fallu attribuer une note à ce papier, cela n'aurait pas été brillant : « Si la lettre avait été écrite par un collégien, je lui aurais donné un C, ou un C + (entre 8 et 11 en France, N.D.L.R.) », a assuré Yvonne Mason auprès du Greenville News. « Si elle avait été écrite par un lycéen, je lui aurais donné un D (l'équivalent d'un 6 ou 7, N.D.L.R.) », a-t-elle ajouté.
La forme comme le fond
Cette dernière est bien consciente que ce n'est pas Donald Trump en personne qui rédige ses courriers, cependant, elle estime qu'il est de son devoir de s'assurer que ces écrits sont correctement rédigés : « Lorsque vous recevez des lettres de la part du plus haut niveau du gouvernement, vous vous attendez à ce qu'elles soient au moins passées au correcteur automatique », a-t-elle regretté auprès de The Independent.
Ce n'est par ailleurs pas seulement une histoire de forme, le fond a lui aussi beaucoup déçu l'ancienne professeure. Celle-ci avait initialement écrit au Président des États-Unis pour le prier de rendre visite aux familles des 17 victimes de la fusillade survenue à Parkland en Floride en février dernier. Lorsqu'elle finit par recevoir une réponse début mai, sa demande n'est absolument pas prise en compte, voire ignorée. Donald Trump s'est ainsi contenté de lui rappeler différentes mesures prises pour assurer la sécurité de la jeunesse américaine, comme des sessions d'écoute, ou des rencontres organisées avec les législateurs.
Le Président américain a été moqué à de multiples reprises pour ses erreurs de syntaxe et ses fautes, en particulier sur les réseaux sociaux, où il est très actif. On se souvient notamment des célèbres « covfefe » pour « coverage » (la couverture médiatique) et « Rediculous », ou encore de la fois où le chef d'État a mal orthographié le prénom de l'ancien Président Barack Obama (« Barrack »). Des tweets remaniés ou supprimés à chaque fois.