4700 patients de ces cabinets dentaires doivent subir un test de dépistage du VIH à cause d'un problème inquiétant

Cela paraît incroyable à notre époque et pourtant c'est bien vrai. Des dysfonctionnements dans les processus de stérilisation d'outils médicaux pourraient être à l'origine de contaminations au VIH chez des milliers de patients. 

Près de 5 000 patients dentaires de deux hôpitaux ont reçu un courrier alarmant

Voilà plusieurs jours que des patients ayant bénéficié de soins dentaires dans des hôpitaux de Hautes-Pyrénées reçoivent des courriers alarmants. Ces personnes ont sollicité des médecins dans les établissements basés à Bagnères-de-Bigorre et Tarbes. Au total, ils sont 4 700 à avoir vécu cette expérience pour le moins traumatisante. 

Car dans ces courriers, l'administration des hôpitaux en question leur explique qu'un défaut de stérilisation des porte-instruments rotatifs a été constaté. 

Tous sont invités à se faire dépister pour une possible contamination à une maladie virale grave 

Ainsi, ces 4 700 patients sont exposés aux risques de maladies virales. Et pas n'importe lesquelles ! En effet, le courrier leur recommande vivement de se faire dépister pour le Sida et les hépatites B et C. Elles s'étaient rendues dans ces deux centres hospitaliers pour bénéficier de simples soins dentaires, ces personnes sont à présent en proie à une très grande inquiétude. 

Crédit photo : iStock

Qu'en est-il des patients qui ont donné leur sang depuis l'exposition au matériel médical incriminé ?

Bien sûr, le courrier envoyé à ces malheureux donne plus de détails. On y apprend notamment que le risque de contamination est extrêmement faible. Cependant, il existe et impose à chaque patient un dépistage rapide. Pour ce faire, tous doivent prendre rendez-vous sans tarder avec leur médecin traitant. Ce dernier leur prescrira ces fameux tests.

Autre inquiétude mentionnée dans le courrier rédigé par la directrice par intérim de l'hôpital Tarbes-Lourdes, les dons de sang réalisés après les soins dentaires incriminés. Les patients concernés doivent impérativement informer l'Établissement Français du Sang de cette contamination potentielle et, bien sûr, des résultats des tests de dépistage.

D'autres centres hospitaliers ont pris cette précaution 

Suite à la révélation de cette affaire, France 3 Occitanie a interrogé la responsable qualité et gestion des risques du centre hospitalier de Bagnères-de-Bigorre. Malheureusement, Séverine Lalanne a expliqué que ce défaut de stérilisation ne concerne pas uniquement deux hôpitaux. "Ce courrier fait suite à une problématique nationale puisque c’est arrivé aussi à l’hôpital de Rouen et de Lyon." a-t-elle confié avant de révéler une information encore plus surprenante : selon le fabricant de ces porte-instruments, l'ensemble du processus de stérilisation appliqué altèrerait leur intégrité. En d'autres termes, les stériliser revient à les abîmer

Aujourd'hui, aucune contamination n'a été constatée suite à l'utilisation de ces instruments médicaux. Ainsi, il ne s'agirait que d'une mesure de précaution également prise par les centres hospitaliers de Rouen et Lyon. 

Mais pour les deux hôpitaux des Hautes-Pyrénées, l'ARS a demandé à l'administration de remonter jusqu'en 2006 pour contacter les patients concernés. Cette précaution s'est imposée car la date de première utilisation de ce matériel reste inconnue dans ces établissements.

Source : santé magazine
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