Les autorités locales de Nouvelle-Calédonie ont annoncé, mercredi 12 juin, qu’après deux attaques survenues ces dernières semaines, une vingtaine de requins-bouledogues allaient être abattus.
Si il y a quelques jours nous vous parlions de deux pêcheurs qui maltraitaient un requin, aujourd’hui il s’agit d’une vingtaine de requins qui risquent d’être abattus. Une annonce qui ne devrait pas ravir les défenseurs de ces bêtes.
En effet, après deux attaques survenues le 29 mai à Belep et le 25 mai à Nouméa en Nouvelle-Calédonie, les autorités locales ont pris la décision d’abattre une vingtaine de requins, et ce n’est autre qu’une espèce protégée telle que le requin-bouledogue qui va en payer les frais.
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La première attaque, datant du 25 mai, a été perpétrée sur un petit garçon de 10 ans, grièvement blessé dans une marina de Nouméa le 25 mai. La seconde attaque, datant du 29 mai elle, avait coûté la vie à un pêcheur à Belep, à l’extrême Nord de l’archipel.
Mais outre ces différentes attaques, l’abattage à court terme d’une vingtaine de requins fait partie d’un plan un peu plus global : la pose de filets anti-requins. Les récents essais visant à capturer des squales et à les relâcher au large, de l’autre côté de la barrière de corail « n’ont pas été concluants », ont déclaré les autorités de la province sud dans un communiqué.
Le nombre de requins-bouledogues sur le littoral est estimé « important », même si les scientifiques ont encore du mal à estimer la population de cette espèce.
Depuis 1958, on compte quinze attaques de requins mortelles en Nouvelle-Calédonie, dont un tiers depuis 2011.
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Pour le président de l’ONG Sea Shepherd en Nouvelle-Calédonie, Julien Chable, la décision d’abattage des requins « est une action purement politique pour faire retomber les tensions, et qui a été prise sans concertation ». Il appelle donc les Calédoniens à changer leurs habitudes en « arrêtant de jeter les déchets en mer ».