Massacre d'ânes en Chine : de nouvelles images choquantes viennent d'être révélées par le groupe de défense des droits des animaux PETA. Les équidés, tués par millions, sont écorchés afin de récupérer leur peau et d'alimenter un juteux trafic. L'objet de toutes les convoitises : l'eijao, un soi-disant remède traditionnel chinois, qui est en train de devenir une véritable mode dans le pays, et dont le principal ingrédient est la gélatine obtenue en faisant bouillir les cuirs. Dans les images récupérées par PETA, on voit des ânes tués, le crâne fracassé à coups de marteau. Des ânons d'à peine cinq mois peuvent être ainsi battus à mort, souffrant un véritable calvaire avant de finalement mourir d'une lente agonie.
PETA Asia
Des ânes battus à mort, élevés dans des conditions douteuses, parfois même volés à des paysans africains : le marché de l'eijao est en pleine expansion, et serait responsable de la mort de millions d'équidés dans le monde, inquiétant de plus en plus les défenseurs des droits des animaux. Il y a un peu moins d'un mois, des images avaient été largement diffusées dans le but d'alerter l'opinion publique sur le problème posé par le trafic de peaux d'ânes.
L'eijao, ce produit obtenu en faisant bouillir les peaux d'ânes, est à l'origine un remède traditionnel utilisé depuis des millénaires, et de manière très ponctuelle, réputé soigner certaines maladies liées au sang. Mais depuis une dizaine d'années environ, un véritable effet de mode s'est mis en place, et il est devenu de bon goût de consommer de l'eijao comme produit de bien-être basique. Aujourd'hui, on l'utilise à tort et à travers, pour des applications aussi diverses que variées : cela va du traitement du rhume aux insomnies, en passant par la confection de crèmes adoucissantes pour le visage, de produits soi-disant « anti-âge», mais aussi de produits dérivés tels que des liqueurs, des bonbons ou encore des barres « énergétiques » aux céréales.
Et pour suivre ce nouveau marché, il a fallu se mettre à tuer un grand nombre d'ânes, simplement pour récupérer leurs peaux. Résultat, en l'espace de quelques années, le nombre d'ânes en Chine a chuté de moitié. Cela a forcé les industriels à lorgner du côté des pays d'Afrique, moins industrialisés, où ces animaux sont légion — ce qui alimente un véritable marché noir qui favorise la maltraitance animale, fait flamber les prix et prive aussi accessoirement les paysans locaux de bêtes de somme.
Pour dissuader les potentiels consommateurs chinois d'acheter ces produits, et leur montrer l'envers du décor de ce trafic qu'ils alimentent indirectement, le groupe PETA a révélé et diffusé de nouvelles images de la manière dont les équidés aux grandes oreilles étaient tués.
« Pour alimenter le marché de l'eijao, des ânes et des ânons parfois âgés d'à peine cinq mois sont tués le crâne fracassé à coups de masse, et meurent dans une lente agonie, tout cela pour un ingrédient dont personne n'a besoin, » a déclaré Mimi Bekhechi, le directeur des programmes internationaux de PETA, dans un communiqué de presse. « PETA-Asie appelle toutes les personnes ayant un cœur à rejeter et condamner l'eijao, et encourager leurs amis et leurs familles d'en faire de même. »
Espérons que cet appel soit entendu...