La secrétaire de l’Etat à la Transition écologique, Brune Poirson, s’est décidée à mettre en place un comité de pilotage afin de mettre en œuvre la consigne, visant à améliorer la collecte des emballages usagés.
En effet, ce comité qui rassemblera des fabricants de produits, ainsi que des industriels et des associations, se réunira pour la première fois aujourd’hui à Strasbourg. Le comité se verra réfléchir aux « nouveaux équilibres » du système de gestion de déchets en France, selon le ministère de la Transition écologique consulté par l’AFP.
Le comité arrive en parallèle de l'examen du projet de loi antigaspillage pour favoriser une économie circulaire. Il cherchera à définir quels produits pourront éventuellement être concernés par cette consigne, et dans quel but (recyclage ou réemploi). Les produits ménagers ayant des taux de collecte assez bas comme les canettes en métal, les bouteilles ou même les boîtes en plastique à usage unique pourraient être concernés.
L'objectif est qu'une expérimentation puisse être lancée "lorsque la loi sera adoptée" déclare la secrétaire d'Etat dans son interview pour Le Parisien.
Instagram/Brune Poirson
« Le principe est que les consommateurs qui achètent une bouteille d'eau, une canette ou un produit emballé dans du plastique payent au départ une caution qu'ils récupéreront en ramenant l'emballage »
En France, les systèmes de consignes, ces petites sommes supplémentaires payées par le consommateur pour l’emballage et qui étaient restituées au retour de la bouteille en magasin, existaient déjà à une échelle locale ou dans le circuit de vente aux professionnels (cafés, restaurants et hôtels), mais avaient disparu en raison de la grande quantité de déchets qui en découlaient. Un système qui manquait terriblement aux Français aujourd'hui, et qui pourrait être de retour, pour le plus grand plaisir des écolos !
L’Allemagne, autre pays européen, a également développé le dispositif. Au total, 68% des emballages ont été recyclés en 2017 selon CITEO (organisme chargé de la gestion des déchets ménagers). 85% pour le verre, 57% pour le plastique et 42% pour l’aluminium.