Un couple vient d'être condamné pour avoir fait vivre un véritable calvaire à sa chienne. Une première.
La cruauté humaine à son apogée.
Ce mardi 4 mars, un homme et sa compagne ont été respectivement condamnés à 18 mois et deux ans de prison, pour avoir tué leur chienne de manière abominable.
Les faits remontent au 2 mai 2024. Ce jour-là, des gendarmes de l’Yonne sont intervenus à Levis, au domicile d’un couple, pour des violences conjugales sur fond d’alcool.
Sur place, les forces de l’ordre ont fait une horrible découverte, en apercevant le cadavre d’un dogue argentin femelle. L’animal de compagnie avait été poignardé à plusieurs reprises et décapité.
Crédit Photo : Tribunal correctionnel d'Auxerre
La femme, 31 ans, suivie pour des troubles mentaux, est accusée d'avoir poignardé la chienne et de l’avoir ensuite maintenue pendant que son partenaire lui coupait la tête avec une tronçonneuse.
Les auteurs de cet acte ignoble envisageaient de monter un élevage. Au moment des faits, ces derniers possédaient plusieurs chiens et chats, qui vivaient dans leur logement d’environ 80 m2.
« C’était le seul moyen »
Lors du procès, la femme a expliqué son geste, en affirmant que la chienne avait tué le chat de son compagnon.
« On était sous le choc. On a commencé à boire, fortement. Il (mon compagnon) m'a dit que c'était de ma faute, car la chienne était à moi. Dans un acte désespéré, je lui ai donné un coup de couteau. On avait bu un litre de vodka et deux de bière. Chacun », a déclaré l’accusée.
« J’ai achevé (la chienne) pour venger mon chat», a expliqué de son côté l’homme, traité pour alcoolisme et consommation de stupéfiants.
Crédit Photo : iStock
Le couple a assuré qu’il voulait faire euthanasier la chienne, « dangereuse » et qui avait déjà tué « d’autres animaux » mais le vétérinaire avait dit que « cela ne pouvait se faire avant deux semaines ».
« Alors, lui couper la tête, c'était le seul moyen qui m'est venu à l’idée. Je pense qu’elle a souffert », a ajouté l’homme de 38 ans.
De son côté, l’avocate de la Fondation Brigitte Bardot a affirmé que « le supplice avait duré 20 minutes ».
Crédit Photo : iStock
Les avocats des parties civiles ont dénoncé « un acte de barbarie », « une brutalité inouïe », une décapitation qui représente « une première en France ».
À noter que les accusés encouraient jusqu’à cinq ans d’emprisonnement.