Des scientifiques britanniques du Project Midas ont dévoilé ce mercredi 12 juillet, qu’un bloc de glace d’une superficie de plus de 5 800 km2 s’est détaché de la barrière de Larsen en Antarctique. Surnommé « A68 », cet iceberg est l’équivalant de la moitié de la Corse ou de 55 fois la taille de Paris !
« La rupture finale a été décelée par les données de la Nasa et l'instrument thermique infrarouge du satellite Aqua » racontent les chercheurs, cet iceberg qui a une masse estimée à un billion de tonnes risque de fragiliser la barrière dans son ensemble ! Pour autant, cette perte importante n’aura pas d’impact immédiat sur le niveau de la mer d’après les chercheurs puisqu’il flottait déjà avant.
Breaking news! The iceberg has fully detached from Larsen C - more details to follow soon pic.twitter.com/pdSxDuAGjR
— Project MIDAS (@MIDASOnIce) 12 juillet 2017
La crevasse, longue de 200 km et d'une hauteur de 350 mètres, était surveillée depuis déjà quelques années par les scientifiques inquiets de voir ce qui allait se passer par la suite. En effet, elle est apparue en novembre 2011 et ne cessait d'augmenter chaque année. Comme nous vous parlions dans un article, en janvier dernier la barrière avait fait la une des médias lorsqu’ils avaient estimé la faille à 175 km de long.
Crédit photo : Barrière de glace de Larsen, mer de Wadell, Antarctique / Shutterstock
À l’origine la barrière de Larsen était constituée de trois barrières qui occupaient des baies distinctes le long de la côte, cependant, les barrières A et B se sont désintégrées en 1995 et 2002, et aujourd’hui c’est une grande partie de la dernière qui s’est séparée de la côte.
#ALERTE : L'iceberg géant dont la surface est égale à 50 fois Paris s'est complètement détaché de la barrière Larsen C en #Antarctique. pic.twitter.com/TZPHMLJ7f5
— LiesBreaker (@Lies_Breaker) 12 juillet 2017
Le professeur Adrian Luckman explique que la suite de son voyage n’est pour le moment pas clairement déterminée : « Difficile de prédire ce qu'il va devenir. Il pourrait dériver en un seul bloc, avance-t-il, mais il est plus probable qu'il se fragmente, et que certaines parties remontent au nord, vers des eaux plus chaudes ».