Un jeune sans-abris est actuellement hébergé dans une cabane des Gilets jaunes, située dans le département de la Haute-Loire.
Tantôt décrié, tantôt soutenu, le mouvement des Gilets jaunes, qui reste encore très populaire aux yeux d’une majorité de Français, vient de battre le pavé pour un douzième samedi consécutif de mobilisation.
« Sans eux, je dormirais sous les ponts aujourd’hui »
Mais au-delà de cet Acte XII, placé sous le signe des hommages aux personnes blessées depuis le début des manifestations, le mouvement a refait parler de lui en fin de semaine dernière, d’une toute autre manière, faisant montre d’une belle solidarité.
C’est une histoire touchante qui nous a été racontée par nos confrères du Progrès. Cette histoire, c’est celle d’Alexis, un sans-abris de 18 ans qui est aujourd’hui hébergé dans l’une des cabanes érigées par des Gilets jaunes à Lachamp (Haute-Loire).
Né à Lyon, le jeune homme - placé en foyer à l’âge de 10 ans - se retrouve à la rue en décembre dernier, suite à une « grosse connerie », de son propre aveu. Une situation délicate alors que les températures hivernales commencent à descendre sérieusement. Seul et sans ressources, il se retrouve très vite désemparé.
C’est alors que des Gilets jaunes locaux décident de lui venir en aide et se proposent de l’héberger dans l’un de leur point de ralliement, à la cabane de Blavozy. Celle-ci sera finalement démantelée et Alexis sera de nouveau hébergé dans une seconde cabane, située à proximité d’un rond-point de Lachamp, sur la RN88.
Depuis qu’il s’y est installé, Alexis - qui s’est très vite rallié au mouvement par solidarité avec son grand-père retraité, lequel ne touche qu’une modeste pension - peut de nouveau dormir au chaud. Si cette solution est bien entendu provisoire, l’intéressé s’en contente volontiers, surtout après toutes les épreuves qu’il a traversées. Très reconnaissant envers ces Gilets jaunes qui lui ont tendu la main, il s’investit pleinement à leur côté, tout simplement heureux de pouvoir enfin compter sur certaines personnes.
« Sans eux, je dormirais sous les ponts aujourd’hui. Pour les aider comme je peux, je défends la cabane et je garde l’endroit. Ils sont devenus ma famille en quelque sorte », confie-t-il, non sans une certaine émotion.
Une belle preuve de solidarité.