Polémique dans les Bouches-du-Rhône suite à l’attitude d’un restaurateur qui a refusé catégoriquement de servir une personne non-voyante, sous prétexte qu’elle était avec son chien.
Non-voyant et ne se déplaçant jamais sans sa chienne guide d'aveugle, Sylvain Campana a eu la mauvaise surprise de se voir refuser l’accès d’une brasserie, alors qu’il s’y rendait avec son accompagnant Guillaume.
Les faits se sont déroulés le vendredi 20 septembre à l’entrée du « Bureau », un établissement situé au cœur de la Zac de Figuerolles, à Martigues.
[Premium ] Le gérant du pub Au Bureau ne voulait pas du labrador sur la moquette neuve... #Martigues #Faitsdivers #Justice
— La Provence (@laprovence) September 24, 2019
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La loi stipule que « l’accès aux lieux ouverts au public est autorisé aux chiens guides »
Après s’être vus interdire l’entrée, les deux hommes ont bien tenté de discuter avec le propriétaire des lieux, mais ce dernier n’a rien voulu entendre, estimant que le labrador de Sylvain n’avait pas à fouler sa moquette neuve.
Expliquant alors au tenancier qu’ils ont tout à fait le droit d’être servis, au même titre que les autres clients, ils obtiennent finalement gain de cause de la part de l’intéressé, qui décide curieusement de les placer dans un coin à part. Chose qu’ils n’acceptent pas !
Après avoir appelé la police, s’estimant être victime de discrimination, le tandem coupe finalement court aux palabres et quitte précipitamment les lieux afin d’« éviter un esclandre », comme l’a raconté Sylvain à nos confrères de La Provence.
L’incident ne devrait toutefois pas en rester là car, en agissant de la sorte, le restaurateur a enfreint la législation en vigueur et est donc passible de poursuites.
En effet la loi n°87-588 du 30 juillet 1987 stipule que « l’accès aux transports et aux lieux ouverts au public est autorisé aux chiens guides d’aveugle ou d’assistance ».
D’autre part, « la présence du chien guide d’aveugle ou d’assistance aux côtés de la personne handicapée ne doit pas entraîner de facturation supplémentaire dans l’accès aux services et prestations ».
Le restaurateur encourt une amende pouvant atteindre 450 euros.