Le 12 mars dernier, un retraité anglais de 65 ans s’est vu écoper d’une amende de 750 £, soit environ 874 €. On lui reproche d’avoir tué un goéland qui lui avait volé ses frites. L’espèce, en voie de disparition, est protégée au Royaume-Uni par une loi de 1981.
Les faits remontent à juillet 2018 à la station balnéaire de Weston-Super-Mare, dans le sud-ouest de l’Angleterre. The Daily Mail rapporte que John Llewellyn Jones, natif de Cardiff, mangeait tranquillement son cornet de frites lorsqu’un goéland s’est approché de lui pour lui en piquer une, faisant alors tomber le cornet par terre.
Inacceptable pour le retraité, qui attrape le volatile par les pattes et le frappe contre le mur à maintes reprises, devant des témoins ébahis. Certains enfants auraient même fondu en larmes devant de tels faits de violence envers un animal.
Rachael Beer, témoin de la scène et travaillant à proximité, a dénoncé les faits, et fourni les photos de l’animal blessé à la Société royale pour la prévention de la cruauté envers les animaux (RSPCA). « J’ai entendu une mère dire : « Pourquoi avez-vous fait cela devant mon enfant ». Et il a répondu : « C’est de la vermine, vous devriez enseigner ce qu’est la vermine à vos enfants », raconte Rachael Beer. Un autre témoin a transporté le goéland chez le vétérinaire pour qu’il soit euthanasié.
Le 12 mars dernier, l’homme s’est retrouvé devant le tribunal de North Somerset. Il a été reconnu coupable, condamné à un couvre-feu de 12 semaines et à payer une amende de 750 £ soit environ 874 € pour cruauté envers les animaux. Il est aussi tenu de verser 85 £, soit près de 100 € à un fonds destiné aux témoins de la scène.
Le Wildlife and Countryside Act de 1981, législation utilisée au Royaume-Uni pour arriver à ce verdict, stipule que le goéland est protégé car il en voie de disparition au Royaume-Uni, et qu’il est illégal de le tuer.
Pour Simon Evans, un inspecteur de la RSPCA : « C’est une façon de traiter un animal impensable et détestable, née du fait que cet homme s’inquiétait plus de ses frites que des conséquences de ses actions sur l’animal ».